Le pôle pénal et financier près le tribunal de Sidi M’hamed vient d’ouvrir le dossier d’une nouvelle affaire de corruption, impliquant plusieurs anciens hauts responsables, dont Saïd Bouteflika et Mokhtar Reguig.
Il s’agit donc d’une affaire liée à « l’octroi d’avantages, la conclusion douteuse de marchés, la dilapidation de deniers publics et l’obtention de pots de vin » au profit de l’homme d’affaires Noah Kouninef qui était proche de l’ancien président Abdelaziz Bouteflika.
Selon le quotidien arabophone Echorouk, pas moins de 17 personnalités et d’anciens hauts responsables sont impliqués. Il s’agit, entre autres, du frère du président déchu Saïd Bouteflika et de l’ancien chef du protocole à la présidence de la République Mokhtar Reguig. Plusieurs anciens ministres et walis ont été également cités.
Selon la même source, Saïd Bouteflika et Mokhtar Reguig sont poursuivis en tant qu’intermédiaires. Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal sont également poursuivis respectivement en tant qu’anciens chefs de gouvernement et présidents du Conseil national d’investissement CNI.
Plusieurs anciens ministres impliqués
D’autres anciens ministres sont également cités à l’instar de Abdelhamid Temmar, Abdeslam Bouchouareb, Amar Tou, Houda Feraoune, Amar Ghou, Hocine Nacib. L’ancien ministre des Ressources en eau Arezki Berraki et l’ancien gouverneur de la Banque d’Algérie Mohamed Loukal sont également dans la liste, à côté de l’ancien wali d’Alger Abdelkader Zoukh.
Pour rappel, le juge d’instruction au Pôle pénal spécialisé dans la lutte contre le crime financier et économique près le tribunal de Sidi M’hamed a ordonnée, jeudi dernier, le placement de l’ancien ministre des Ressources en eau, Arezki Berraki en détention provisoire.
Il convient également de noter que les frères Kouninef avaient alors bénéficié de plusieurs projets et marchés dans différents secteurs tels que les ressources en eau, les mines, le transport et les télécommunications.