L’affaire impliquant la multinationale française Alstom vient de connaitre un revirement. L’enquête menée par les services de sécurité spécialisés dans la lutte contre le crime économique et financier vient d’être clôturée.
L’affaire en question concerne des marchés conclus entre la société française et le groupe industriel énergétique algérien Sonelgaz ainsi que les entreprises du tramway et du métro d’Algérie. Les coûts de l’ensemble des marchés octroyés à Alstom sont estimés à 20 000 milliards de centimes.
Les enquêtes concernant cette affaire ont duré pas mois de 48 mois, selon la même source, citant comme raison des difficultés et obstacles qui ont fait face aux enquêteurs dans l’obtention des documents nécessaires souvent bloqués par des parties accusées dans le dossier. Avec la clôture des enquêtes, le dossier devra être transféré aux autorités juridiques compétentes dans les prochains jours, indique-t-on.
Des marchés à coups de centaines de millions d’euros
Dans les détails, la société française Alstom avait conclu des marchés d’un total de plus de 300 millions d’euros avec la société nationale Sonelgaz. Il s’agit de la réalisation de station de production d’électricité à Relizane, une autre à Ain Témouchent et la rénovation d’une autre station à Oran.
Concernant la deuxième partie du dossier, elle concerne les marchés conclus par la même société avec l’Entreprise du métro d’Alger avec un montant dépassant les 623 millions d’euros. Il s’agit également de la conclusion de deux autres marchés au niveau du tramway de Constantine et d’Oran.
Pour ce qui est du tramway de la wilaya d’Oran, le projet concerne des travaux de génie civil et d’infrastructure évalués, selon le même journal, à pas moins de 840 millions d’euros. À Constantine, les enquêteurs ont révélé que le marché concerne l’équipement et le système d’exploitation du tramway. Un marché évalué à hauteur de 870 millions d’euros.
Il convient de noter que la société française avait conclu ces marchés alors qu’elle avait été en faillite. Et après le scandale annoncé par les autorités judiciaires suisses que des responsables de la société française ont versé des millions de dollars de pots-de-vin en échange de l’obtention de projets dans plusieurs pays, y compris l’Algérie, entre 1995 et 2003.