L’ancien ministre de l’Industrie Abdeslam Bouchouareb, actuellement en fuite à l’étranger, a pu amasser une fortune colossale tant à l’intérieur du pays qu’à l’étranger. La justice française vient de communiquer à l’Algérie une partie de ses biens se trouvant sur le sol de l’hexagone.
En effet, la justice française a adressé une commission rogatoire à la justice algérienne dans laquelle elle a dévoilé tous les biens supposés appartenir à l’ancien ministre de l’Industrie Abdeslam Bouchouareb, impliqué dans plusieurs affaires de corruption en Algérie. Il convient de noter que la France est le premier pays ayant répondu à la commission rogatoire du conseiller instructeur près la Cour suprême lors du début des enquêtes en 2019 concernant les biens de l’ancien ministre dans plusieurs pays.
Selon la commission rogatoire adressée en réponse par la justice française, citée par le quotidien arabophone Echorouk, l’ancien ministre actuellement en fuite à l’étranger, possède un luxueux appartement, d’une superficie de 156 mètres, sur le bord de la Seine tout près de la Cathédrale Notre Dame au niveau du 5e arrondissement à Paris.
Cet appartement avait été acquis par Bouchouareb en juin 2006 contre la somme de 1,18 million euros. Le prévenu possède également un autre appartement au 6e arrondissement dans la capitale française qu’il avait acheté à 900 000 euros. La commission rogatoire fait également état de négociations pour l’acquisition d’un autre appartement luxueux dans l’un des quartiers les plus chics de Paris, à savoir aux Champs-Élysées contre un million d’euros.
Des sommes colossales dévoilées en attendant d’autres enquêtes
Pour ce qui est des avoirs bancaires que possède Abdeslam Bouchouareb, les enquêtes ont fait état d’un million et 300 000 euros, dans l’attente de ce que va dévoiler l’enquête sur les biens financiers de son épouse et ses enfants en France.
Par ailleurs, la justice algérienne est toujours dans l’attente de réponses à propos des commissions rogatoires adressées à plusieurs pays, qui devront lever le voile sur les biens mobiliers et les avoirs financiers de la famille de l’ancien ministre. Selon des sources citées par le même journal, la commission rogatoire sur les biens du prévenu en suisse sera « choquante ».
Pour rappel, les procès des affaires du montage automobile, dont est impliqué l’ancien ministre de l’Industrie, ont dévoilé qu’il recevait des pots-de-vin en milliards de la part des hommes d’affaires et propriétaires des usines de montage automobile. Il avait également reçu plusieurs biens immobiliers et matériels roulants de la part de ces mêmes opérateurs.
Rappelant également que l’ancien ministre avait été condamné à quatre reprises. Le cumule des condamnations a atteint 20 ans de prison ferme. D’autres affaires l’impliquant sont également en cours au niveau de différentes juridictions.