Se tient depuis hier le procès de l’ancien ministre de l’Énergie, Chakib Khelil, au Pôle pénal économique et financier près le tribunal de Sidi M’hamed à Alger. Très proche du président déchu abdelaziz Bouteflika, Chakib Khelil, fait face à un lourd réquisitoire.
Le Procureur de la République près le Pôle pénal économique et financier près le tribunal de Sidi M’hamed à Alger a requis, aujourd’hui mardi, 1er février 2022, contre l’ancien ministre de l’Énergie, Chakib Khelil, une peine de 20 ans de prison, avec la confirmation du mandat d’arrêt international ainsi que la confiscation de tous ses biens immobiliers et mobiliers.
Chakib Khelil, accusé de corruption, notamment dans l’affaire du complexe gazier d’Arzew (Oran), mais aussi d’octroi d’indus privilèges, abus de fonction et conclusion de marchés en infraction aux lois et à la réglementation, conformément à la loi 06-01 relative à la prévention et à la lutte contre la corruption, faisait déjà l’objet d’un mandat d’arrêt international.
D’autres accusés risquent gros
Lors du même procès, le procureur de la République a requis des peines allant de 3 à 10 ans de prison contre plusieurs cadre de Sonatrach.
Le procureur a notamment requis une peine de 10 ans de prison contre Mohamed Meziane, l’ancien PDG de Sonatrach, poursuivi pour conclusion de marchés en infraction aux lois et à la réglementation en vigueur, abus de fonction et octroi d’indus privilèges. La même peine a été prononcée contre le vice-président du groupe, Abdelhafid Feghouli. Une amende d’un million de dinars a été également requise contre les deux accusés.
Des peines allant entre 3 et 4 ans ont été requises contre le reste des mis en cause. Il est toutefois à rappeler que la construction d’un complexe de gaz naturel liquéfié (GNL) dans la région d’Arzew à Oran, a été un véritable trou budgétaire qui a vu l’émergence du Groupe italien « Saipem » au détriment d’autres compagnies.