L’ancien premier ministre sous l’ère de Bouteflika, Noureddine Bedoui, vient d’être rattrapé par de nouvelles accusations de corruption. L’affaire en question remonte à l’époque où il avait été à la tête de la Wilaya de Constantine.
Nouveau revirement dans l’affaire de Noureddine Bedoui ; le prévenu a comparu, hier samedi 18 septembre 2021 dans la matinée, devant le juge instructeur du pôle pénal économique et financier près le tribunal de Sidi M’hamed à Alger.
La comparution de l’ancien premier ministre devant le juge est intervenue suite à une convocation qu’il a reçue par le biais de la brigade d’investigation de la gendarmerie nationale, rapporte le quotidien arabophone Echorouk.
Une convocation dont l’objet est lié à des soupçons de son implication dans une affaire de corruption qui remonte à l’époque où il occupait le poste de wali de Constantine. Le juge instructeur de la 2e chambre du pôle pénal, chargé de l’affaire, avait reçu le dossier préliminaire.
Ce dernier avait été constitué par la brigade économique et financière de la sureté de la wilaya de Constantine, chargée d’enquêter sur Bedoui suite à plusieurs commissions rogatoires émises par la Cour Suprême.
Les accusations portées à son encontre
Pour ce qui est des accusations portées à son encontre, il s’agit d’un nombre de marchés octroyés, de manière douteuse et illégale à travers le gré à gré, à des entrepreneurs qui ne remplissait pas les conditions légales et les normes nécessaires à la réalisation de ces projets.
Il s’agit également, selon des sources citées par le même journal, d’accusations liées à la dilapidation et détournement du foncier. Bedoui sera, en effet, entendu à propos des terrains à caractère industriel, qui avaient été cédés en violation réglementation et de la législation en vigueur.
Ces propriétés de l’État ont été octroyées au profit de certains investisseurs fictifs, qui ont ensuite détourné ces terrains en les vendant ou bien en changeant leur caractère de manière illégale.
Pour rappel, Noureddine Bedoui avait occupé le poste de Wali de Constantine et de plusieurs autres wilayas. Puis, il avait été nommé ministre de la Formation professionnelle, dont Nasser Bouteflika, le frère de l’ancien président, était le secrétaire- général. Ensuite, il a été nommé ministre de l’Intérieur jusqu’au 11 mars 2019, et Premier ministre jusqu’au 19 décembre 2019.