En détention provisoire depuis novembre 2019, le procès de l’ancienne ministre de la Culture Khalida Toumi devra être ouvert dans les prochains jours au niveau du pôle pénal économique et financier du tribunal de Sidi M’hamed.
Durant la semaine dernière, le juge instructeur près la même juridiction a entendu l’ex-ministre de la Culture et plusieurs autres mis en cause dans le cadre du dossier de corruption dans le secteur de la culture, rapporte ce mercredi le quotidien arabophone Echorouk.
À l’issue des auditions des parties impliquées dans, pas moins de 11 expertises judiciaires liées à ce dossier, le juge instructeur de la 5e chambre du pôle spécialisé près le tribunal Sidi M’hamed a transmis le dossier à la section programmation. L’ouverture du procès devra donc intervenir incessamment.
Ces expertises judiciaires menées durant le mois d’août dernier concernent les institutions qui étaient sous tutelle du ministère de la Culture. Il s’agit de l’Office Riadh El Feth (OREF), l’Office national des droits d’auteurs (ONDA) et l’Agence algérienne pour le rayonnement culturel abrégé en AARC.
11 expertises judiciaires
Les expertises judiciaires concernent également le compte du fonds spécial dédié à la manifestation « Tlemcen capitale de la culture islamique » et la réalisation du film l’Émir Abdelkader. Le juge a également notifié les concernés des expertises concernant les manifestations « Alger, capitale de la culture arabe de 2007 », « le festival panafricain de 2009 » et « le festival culturel islamique ».
Selon la même source, ces expertises judiciaires révèlent des chiffres et des faits surprenants sur la dilapidation des deniers publics lors des manifestations culturelles abritées par l’Algérie durant les 15 dernières années. Les préjudices financiers causés au trésor public s’élèvent à des milliards de dinars.
Le dossier implique, outre l’ancienne ministre de la Culture, plus de 30 personnes, dont des responsables de circonscriptions, des chargés d’exécution des programmes de ces manifestations et des responsables locaux.
Pour rappel, Khalida Toumi est placée en détention provisoire depuis novembre 2019. Sa défense a formulé, à maintes reprises, des demandes de liberté provisoire, sans succès. En juillet dernier, la chambre d’accusation près la Cour d’Alger avait prolongé sa détention provisoire.