L’affaire de corruption dans les élections législatives de 2017 qui concerne « l’achat et la vente des sièges » vient d’avoir de nouveaux revirements. Plusieurs autres personnalités de l’époque sont désormais impliquées.
Selon des nouveaux éléments rapportés ce lundi par le quotidien le Soir d’Algérie, citant des sources « bien renseignées », la liste des personnalités politiques et hommes d’affaires impliqués dans l’affaire de corruption lors des législatives de 2017 vient de s’allonger. Plusieurs noms, déjà impliqués dans d’autres affaires de corruption, viennent d’être, en effet, cités.
Il s’agit, en premier lieu, de l’ancien ministre de la Justice Tayeb Louh, qui fait objet d’une enquête judiciaire ouverte dernièrement au niveau de la deuxième chambre du pôle spécialisé du tribunal de Sidi-M’hamed. Cela devra donc déboucher sur une prochaine comparution dans le cadre de cette affaire, selon la même source.
L’autre nom qui vient d’être cité dans le cadre de cette même affaire n’est autre que celui de l’homme d’affaires Ali Haddad, d’autant que ce dernier avait déjà fait l’objet de poursuites judiciaires dans le cadre de l’affaire du financement occulte de la campagne pour le cinquième mandat de Bouteflika.
Une commission « chargée de traiter les listes électorales »
Il convient de noter, cependant, que l’implication de l’ancien garde des Sceaux a été déjà évoquée dans l’affaire des élections législatives du 5 mars 2017, et le renouvellement partiel des membres du Conseil de la nation en 2018. En effet, il avait été jusqu’ici cité comme témoins.
Lors du procès de l’ancien secrétaire général du FLN et ancien ministre de la Solidarité nationale, Djamel Ould Abbes, ce dernier avait affirmé que Louh fessait effectivement partie de la commission créée par l’ancien président et présidée par Abdelmalek Sellal. Cette commission, installée au CIC à Club-des-Pins, a été « chargée de traiter les listes électorales ».
La commission en question comporte également les noms de l’ancien chef du gouvernement Noureddine Bédoui et Mustapha Rahiel, selon les déclarations de Djamel Ould Abbes. Ceci dit, aucune information n’indique que ces deux autres membres sont également cités dans la nouvelle affaire.