Corruption : nouvelle condamnation contre l’ancien wali Zoukh

Corruption : nouvelle condamnation contre l’ancien wali Zoukh

Les procès de corruption impliquant des hommes d’affaires et d’anciens hauts responsables, du temps du défunt Président Abdelaziz Bouteflika, se poursuivent à travers le pays. Le tribunal de première instance de Koléa, wilaya de Tipaza, a prononcé hier, jeudi 5 mai, son jugement à l’encontre de l’ancien wali d’Alger, Abdelkader Zoukh, pour son implication dans une affaire de corruption relative à l’octroi d’indus privilèges à un tiers.

Poursuivi pour « abus de fonction » et « l’octroi d’indus privilèges à un tiers lors de la conclusion d’un accord en violation des lois et règlements », l’ancien wali d’Alger, Abdelkader Zoukh, a été condamné par le tribunal de première instance de Koléa (Tipaza) à une peine de trois (3) ans de prison, dont un avec sursis, assortie d’une amende de 300 mille dinars algériens, en plus du versement d’un dédommagement qui s’élève à 200 mille dinars algériens au profit de la partie civile. 

Cette condamnation intervient à l’issue d’un procès qui s’est déroulé la semaine passée impliquant l’ancien wali Zoukh, dans une affaire de corruption relative à l’octroi d’une assiette foncière au profit du groupe médiatique privé Ennahar. Les dessous de l’affaire remontent au temps où Abdelkader Zoukh était à la tête de l’exécutif de la wilaya d’Alger et Anis Rahmani occupait la Direction générale du groupe Ennahar. D’ailleurs, l’ancien DG du groupe Ennahar, Anis Rahmani, également incarcéré, a été entendu comme témoin dans le cadre de ce procès.

Abdelkader Zoukh impliqué dans d’autres affaires de corruption

Il convient de souligner que l’ancien wali d’Alger, Abdelkader Zoukh, se trouve actuellement au niveau de l’établissement pénitentiaire de Koléa pour purger des peines prononcées à son encontre pour son implication dans d’autres affaires de corruption. En effet, son nom est ressorti dans de nombreuses autres affaires pour abus de fonction et l’octroi d’indus privilèges, à l’instar du procès de l’ancien patron de la DGSN Abdelghani Hamel et des membres de sa famille, ou encore celui des hommes d’affaires Ali Haddad et Mahieddine Tahkout. 

Rappelons aussi qu’en décembre dernier, la Cour de Tipaza avait accordé une commutation des peines à Abdelkader Zoukh qui a vu ses peines réduire suite à l’introduction d’un pourvoi en cassation par sa défense auprès de la Cour suprême. Dans l’affaire Hamel, la peine de Zoukh a été réduite de quatre (4) ans à un (1) an de prison. Pour ce qui des affaires de Haddad et de Tahkout, le mis en cause a bénéficié d’une réduction de, respectivement, quatre (4) ans à trois (3) ans d’emprisonnement et de cinq (5) ans à trois (3) ans de prison.