Une peine de cinq ans de prison ferme assortie d’une amende d’un million de dinars, a été prononcée, mercredi, par le Pôle judiciaire économique et financier près le tribunal de Sidi M’hamed à Alger contre l’ancien Premier ministre, Noureddine Bedoui, et l’ancien ministre de la Santé, Abdelmalek Boudiaf, poursuivis, en tant qu’anciens walis, dans une affaire de marché douteux portant sur la réalisation de l’aérogare de Constantine.
Outre ces chefs d’inculpation, Bedoui et Boudiaf sont poursuivis également, dans cette affaire, pour abus de fonction et octroi d’avantages non justifiés.
En revanche, la relaxe a été prononcée au profit de l’ex-wali de Constantine, Taher Sekrane et l’ex-secrétaire général de ladite wilaya, Benyoucef Aziz.
Selon l’arrêt du renvoi, il s’agit d’un marché douteux portant sur la réalisation de l’aérogare de Constantine, où la surfacturation a entrainé la perte d’importantes sommes d’argent dans ce projet qui a été réceptionné après un délai de 10 ans au lieu des 48 mois fixés dans le cahier de charges.
Quels sont les chefs d’accusations ?
Ces verdicts ont été rendus après que les accusés aient été poursuivis dans une affaire concernant le nouvel aéroport international de Constantine. Les accusés ont été impliqués dans des projets illégaux qui ont fait passer les coûts de 44 milliards de centimes à 315 milliards de centimes. De plus, le délai de réalisation du projet, qui avait été fixé à quatre ans, a été prolongé à dix ans, ce qui a coûté beaucoup d’argent au trésor public.
Les accusations portées contre eux comprennent des infractions à la loi de lutte contre la corruption et la prévention de la corruption, notamment le délit d’abus de pouvoir intentionnellement en violation des lois et règlements. Les accusés ont également été accusés d’avoir accordé des privilèges injustifiés à des tiers en violation des dispositions législatives et réglementaires en vigueur, ainsi que d’avoir commis le délit de détournement de fonds.