Le pôle pénal économique et financier du tribunal de Sidi M’hamed d’Alger a rendu son verdict hier, jeudi 3 novembre 2022, à l’encontre d’un ancien haut responsable de l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) pour son implication dans une affaire de corruption.
D’après les informations rapportées par le média arabophone Ennahar Online, le tribunal du pôle pénal économique et financier de Sidi M’hamed a lourdement condamné un ancien conseiller de l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC), répondant aux initiales H.A.
En effet, la justice a condamné le mis en cause à une peine de dix (10) ans de prison ferme assortie d’une amende d’un (1) million de dinars algériens pour son implication dans une affaire de corruption qui concerne le transfert illicite d’importantes sommes vers le Luxembourg.
Ainsi, la justice rapproche à l’accusé plusieurs chefs d’accusation liés à la corruption, il s’agit notamment d’ « enrichissement illicite », « blanchiment d’argent » et « octroi d’indus avantages ».
Retour sur les dessous de cette affaire de corruption
D’ailleurs, les faits relatifs à cette affaire remontent à novembre 2020, quand des informations reçues dans le cadre de la coopération internationale ont révélé qu’une personne de nationalité algérienne avait effectué des transferts suspects d’argent vers le Luxembourg.
En effet, l’ancien responsable au sein de l’OAIC avait effectué plusieurs transactions financières depuis l’Algérie vers ses comptes bancaires au Luxembourg. Le montant total de ces transferts s’élève à pas moins de 1.9 million d’euros.
En outre, la même source a souligné le fait que le mis en cause avait occupé plusieurs postes de responsabilité au sein de l’Office algérien interprofessionnel des céréales, à l’instar de celui d’inspecteur général et de directeur du commerce entre 2013 et 2020.
Les révélations surprenantes du procureur de la République
Dans ce même sillage, il convient de rappeler qu’en mars 2021, le procureur de la République près le pôle pénal économique et financier du tribunal de Sidi M’hamed avait fait des révélations surprenantes dans le cadre de cette affaire.
D’après le procureur de la République, le principal mis en cause « possédait plusieurs biens immobiliers dont une villa de 513 m², un local commercial de 200 m² et un appartement de 180 m² à Alger, acquis entre 2004 et 2009 ». De plus, « il effectuait fréquemment des déplacements entre l’Algérie et la France, à raison d’un voyage tous les deux mois ».
D’ailleurs, après la perquisition du domicile de l’ancien responsable de l’OAIC, les services de sécurité avaient réussi à récupérer d’importants sommes d’argent en dinar, mais aussi en devise, ainsi que des documents et des relevés.