Une nouvelle affaire de corruption a rattrapé deux anciens ministres de l’ère du défunt Président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Il s’agit de l’ancien ministre de la Santé, Abdelmalek Boudiaf, et de l’ancien Premier ministre et ministre de l’Intérieur, Noureddine Bedoui.
D’après les informations rapportées par le média arabophone Ennahar Online, le juge d’instruction du Pôle pénal économique et financier du tribunal de Sidi M’hamed d’Alger aurait ordonné la détention provisoire d’Abdelmalek Boudiaf. Et le placement sous contrôle judiciaire de Noureddine Bedoui.
Selon la même source, cette décision intervient à l’issue de l’enquête du juge d’instruction avec les deux anciens ministres après leur comparution dans le cadre de la procédure d’assignation directe.
De plus, il convient de préciser que la justice a rattrapé les deux ex-ministres pour des faits liés à la corruption. Notamment l’abus de fonction et la dilapidation des biens publics. D’ailleurs, Abdelmalek Boudiaf est poursuivi en sa qualité d’ancien wali de la wilaya de Constantine, un poste qu’il avait occupé entre 2005 et 2010, avant de le céder à Noureddine Bedoui qui l’a occupé entre 2010 et 2015.
Corruption : la justice rattrape deux ex-walis de Constantine
Dans ce même contexte, il convient de rappeler qu’en 2020, la justice avait poursuivi les deux anciens walis de la wilaya de Constantine, à savoir Abdelmalek Boudiaf et Noureddine Bedoui. Pour une affaire de corruption concernant le projet de la réalisation de l’aéroport de Constantine
Le lancement dudit projet remonte au début des années 2000, cependant, la livraison remonte à 2013. Outre la durée des travaux, alors qu’il ne s’agissait que de travaux de rénovation, ce projet a causé d’importantes pertes au Trésor public. Après l’audition des deux anciens walis, les enquêteurs avaient aussi interrogé l’ancien ministre des Transports, Amar Tou, dans le cadre de cette même affaire.
En septembre 2021, Noureddine Bedoui avait comparu devant le juge instructeur du Pôle pénal économique et financier près le tribunal de Sidi M’hamed à Alger. Et ce, pour des accusations liées à la corruption, notamment l’octroi de marchés de manière douteuse alors qu’il était à la tête de Constantine.