Domnica Cemortan, une jeune danseuse moldave, a confirmé, mardi 29 octobre,avoir été l’amante de Francesco Schettino, commandant du Costa-Concordia, dont le naufrage a fait 32 morts, et qu’elle se trouvait sur le pont de commandement au moment de l’accident.
« Oui, j’ai eu une relation avec Francesco Schettino, mais depuis le naufrage je ne l’ai plus vu », a déclaré la jeune femme, citée par les médias, devant le tribunal de Grosseto, où se tient le procès de l’ex-commandant du paquebot. La jeune femme blonde a reconnu qu’elle avait été invitée sur le paquebot. « Quand tu es l’amante de quelqu’un, on ne te demande pas de billet », a-t-elle dit.
DES TÉMOIGNAGES EMBARRASSANTS POUR SCHETTINO
Francesco Schettino, un homme marié, comparaît pour ce naufrage qui a eu lieu près de l’île toscane du Giglio en janvier 2012.
Expliquant le déroulement de la soirée avant l’accident, Domnica Cemortan a déclaré qu’elle dînait avec le commandant et qu’au moment du dessert ils étaient montés à trois sur le pont de commandement pour suivre l’approche vers l’île du Giglio.
« Tout semblait normal, je n’ai rien vu car il faisait noir. A un moment donné, unofficier s’est trompé dans l’exécution de son ordre. Il [Schettino] l’a critiqué et a répété l’ordre. Puis, après quelques minutes, il y a eu ce qu’il y a eu. Je n’ai pas senti l’impact, mais j’ai vu les lumières d’urgence s’allumer », a raconté la jeune danseuse au journal italien La Repubblica.
Un deuxième témoin, membre d’équipage à bord, a quant à lui affirmé que le capitaine, n’étant pas satisfait de son passage près de l’île toscane du Giglio, avait décidé de s’y reprendre pour mieux se rapprocher. Une décision qui causa l’accident.
« L’HOMME LE PLUS DÉTESTÉ D’ITALIE »
Dans la soirée du 13 janvier 2012, le paquebot de croisière, naviguant trop près de la côte, avait heurté un écueil et s’était échoué sur des rochers à quelques dizaines de mètres du Giglio, avec à son bord 4 229 personnes, dont 3 200 touristes. Depuis, l’opération de relevage nécessite la présence de 500 techniciens de 22 nationalités, qui se relaient autour du navire, vingt-quatre heures sur vingt-quatre.
Francesco Schettino, désigné comme « l’homme le plus détesté d’Italie » après le naufrage, est poursuivi pour homicides multiples par imprudence, pour abandon de navire et dégâts causés à l’environnement. Son procès a commencé à la mi-juillet et doit durer encore plusieurs mois, avec l’audition de centaines de témoins.