M. Zeggai
Le Mouloudia d’Oran rééditera-t-il son exploit de 1996 lorsqu’il avait battu le CSC à Constantine en huitième de finale ? C’est du moins le souhait des Oranais du Mouloudia pour oublier leurs déboires en championnat. Pour ce quart de finale aller de la Coupe d’Algérie, ces retrouvailles s’annoncent assez chaudes aujourd’hui (17h00) entre le CSC et le MCO, deux formations ayant connu diverses fortunes ces dernières années.
Les Constantinois et les Oranais aspirent à bien gérer cette première manche en prévision du match retour, décisif pour la qualification au dernier carré de cette épreuve populaire. Une épreuve qui intéresse à plus d’un titre les deux galeries. A présent, les deux formations sont logées à la même enseigne sur le plan psychologique. Le MCO, avec cet enchaînement des contre-performances en championnat, poursuit sa descente aux enfers, flirtant avec la zone de relégation, tandis que le CSC appréhende les conséquences de la défaite inattendue face au Club Africain.
Le coach Denis Lavagne veut éviter à ses joueurs le scénario catastrophe, les Sanafirs risquant de commettre l’erreur de penser à la qualification aux quarts de finale de la Ligue des champions face au TP Mazembe et passer à côté lors de ce match. Là, toutes les hypothèses sont valables, mais le mieux préparé prendra option pour le billet des demi-finales. Jean Michel Cavalli, qui refuse de «sacrifier» la Coupe d’Algérie pour se consacrer au maintien en Ligue 1, se dit confiant quant aux capacités de son équipe à dépasser la conjoncture difficile qu’elle traverse. Le coach français s’est engagé à jouer à fond l’épreuve populaire.
Sur le plan effectif, Cavalli devra cependant composer sans certains habituels titulaires, Heriat et Sebbah (suspendus), Frifer, toujours en convalescence, alors que Mohamedi, Mansouri et Vivien sont incertains. Ces défections risquent ainsi de perturber Cavalli qui s’est déjà plaint du manque de solutions de rechange au sein de son effectif. Jean Michel Cavalli nourrit de grandes ambitions pour aller au bout du rêve au même titre que la direction du club a promis une forte prime financière en cas de qualification. Cet engagement a été motivé aussi par la volonté de l’entreprise Hyproc (filiale de Sonatrach), pressentie pour racheter prochainement la majorité des actions de la SSPA, de mettre tous les atouts au profit des Mouloudéens.
En face, il y aura le CSC, qui n’est autre que le champion d’Algérie en titre, et qui marche fort depuis un bon bout de temps comme l’atteste son remarquable parcours en Ligue des champions d’Afrique. Avec le soutien indéfectible des Sanafirs et l’avantage du terrain, le CSC vise deux objectifs : se racheter de son revers essuyé à domicile face au Club Africain et réaliser un résultat qui lui permettra de préserver toutes ses chances au match retour. L’issue de ce choc dépendra des dispositions psychologiques des joueurs au moment du coup d’envoi et également de la valeur individuelle qui pourrait s’avérer capitale.
