L’ASM Oran, considérée comme une véritable école de formation, est en train de perdre beaucoup de sa réputation, comme l’attestent les éliminations de toutes ses catégories jeunes dans des tours avancés en Coupe d’Algérie de football.
L’équipe des moins de 17 ans n’a pas dérogé à la règle cette saison, après avoir perdu sur le terrain de la JSM Tiaret (1-0) samedi passé dans le cadre des huitièmes de finale de l’épreuve populaire.
Il s’agit de la dernière équipe des jeunes oranais, encore en course dans cette compétition, après les échecs des autres catégories lors des précédents tours.
Ces contre-performances ont surpris plus d’un parmi les milieux sportifs dans la capitale de l’Ouest du pays, d’autant qu’il s’agit de la troisième saison de rang que l’ASMO connait le même scénario, alors que par le passé, ses jeunes dominaient généralement les épreuves de coupe.
Dans l’entourage du club, l’on pointe un doigt accusateur sur les responsables qui ont relégué au second plan le volet de la formation, au moment où même l’équipe première est en train de lutter pour assurer son maintien en Ligue 2.
Interrogé par l’APS à ce propos, le responsable des jeunes à l’ASMO, Mahieddine Bekhat, a imputé cette situation au « manque flagrant en moyens financiers et matériels ».
« Ce ne sont pas seulement les catégories jeunes qui sont victimes de la crise financière couvant le club, puisque même l’équipe première en souffre le martyre hypothéquant même son avenir en deuxième palier », a-t-il déploré.
Commentant les échecs de ses différentes équipes en Coupe d’Algérie, dont la dernière en date celle des moins de 17 ans, ce responsable a évoqué aussi le facteur de chance qui a tourné le dos à ses protégés.
« Cela ne doit pas remettre en cause la qualité du travail établi au niveau des catégories jeunes. La preuve, plusieurs juniors ont été promus en équipe fanion, et c’est d’ailleurs là l’objectif assigné à ces catégories », a-t-il poursuivi.
Profitant de l’occasion, il a fait appel aux autorités locales pour venir au secours du club, notamment les catégories jeunes « qui ont toujours été le principal pourvoyeur de talents au profit des plusieurs clubs dans différentes régions du pays ».
« On ne dispose d’aucun sponsor, et si on arrive à subvenir à nos besoins, c’est grâce à l’apport personnel des fidèles et des actionnaires du club. Cela dit, la pâte existe toujours à l’ASMO, mais on aspire juste à bénéficier de plus de moyens financiers », a encore expliqué Bekhat, à la tête de la commission des jeunes de la formation de M’dina J’dida depuis plus de 20 ans.
En revanche, il s’est réjoui du fait que le problème de l’outil de travail, plus précisément, les sites d’entrainement, ne se pose pas pour ses 9 catégories jeunes, qui s’entrainent au niveau de trois stades d’Oran.