Le Brésil s’offre son troisième sacre en coupe des confédérations , le deuxième consécutif après le titre acquis en 2005. La Seleçao a remporté la finale face aux USA 3-2 dans un match à rebondissements. la troisième place du tournoi est revenue à l’Espagne qui a réussit à s’imposer après porlongations face à l’Afrique du Sud, pays hôte.
Tout le monde s’en doutait, la finale d’Afrique du Sud 2009 entre les Etats-Unis et le Brésil n’aurait rien à voir avec le match du 18 juin dernier entre ces deux formations. Ce qui était moins prévisible, c’est que le début de rencontre serait le négatif du duel de Pretoria.
Felipe Melo avait marqué dès la septième minute, sur un centre venu de la droite ? Clint Dempsey déflorait ce soir le tableau d’affichage à la 10ème minute d’une jolie reprise au premier poteau sur un centre de Jonathan Spector, bien évidemment de la droite (1:0, 10′).
Le Brésil réagissait vite, Robinho enroulait une frappe dans la surface, Tim Howard veillait (12′). Kaká, pour une fois laissé tranquille par son chien de garde Dempsey, parvenait à glisser à Felipe Melo aux 18 mètres. La frappe du Florentin était repoussée des deux poings par le portier US (25′). Dans la foulée, le gardien d’Everton parfaisait son show en anéantissant un magnifique une-deux à droite Kaká-Maicon : il repoussait la frappe surpuissante du défenseur auriverde d’un réflexe miraculeux (27′).
Le jeu des Sud-Américains était un peu stéréotypé, très en largeur et pas assez dans la profondeur. Sur chacun des centres, les défenseurs américains se délectaient à écarter le danger à renfort de grand coups de boules ou de tacles façons hockeyeurs. Mieux, ils exploitaient toutes les situations de contre. Sur l’un d’entre eux, ils se vengaient du deuxième but qu’ils avaient pris par Robinho à Pretoria à la 20ème minute. Sur un corner brésilien, Landon Donovan récupérait, passait la cinquième, servait Charlie Davies à gauche, qui lui remettait plein axe. L’attaquant des LA Galaxy contrôlait et ajustait Julio Cesar (2:0, 27′). Stupeur à l’Ellis Park.
Les Auriverdes avaient le mérite de ne pas abdiquer. Robinho décalait Kaká à gauche dans la surface, mais Howard était encore là (35′). Le gardien chauve finissait de dégouter l’attaquant de Manchester City d’une nouvelle claquette sur un tir en force (41′).
Pourtant, juste après la pause, le parallèle avec le match de poule s’arrêtait : Maicon servait Luis Fabiano à l’orée de la surface, le buteur sévillan réussissait une merveille de pivot, le Brésil revenait (2:1, 46′). Le danger se rapprochait sur un corner repris de la tête par Lucio et repoussé par l’inévitable dernier rempart yankee (58′). Et de nouveau sur une autre tête de Kaká, cette fois dégagée en catastrophe par le Toffee (60′).
Les hommes de Bob Bradley étaient très malmenés. Mais avaient du répondant. Donovan (65′) puis Dempsey (66′) mettaient Cesar à contribution. La tension montait, Dani Alves, le héros brésilien de la demi-finale faisait son entrée. Luis Fabiano était bien lancé en profondeur, l’homme aux gants bouillants s’interposait encore (71′). Mais il ne pouvait pas tout faire. Kaká débordait à gauche, centrait fort et à deux mètres du but, Robinho trouvait la barre. Le rebond était pour Luis Fabiano qui, de la tête, mettait les deux équipes à égalité (2:2, 74′).
Les Blancs avaient de plus en plus de mal à contenir les assauts des Canarinhas. Et ce qui ressemblait de plus en plus à une évidence se produisait sur un corner : Elano déposait le cuir sur la tête de Lucio qui envoyait les siens au paradis (2:3, 84′). Les Américains allaient sans doute longtemps regretter d’avoir laissé passer ce qui aurait été leur premier titre majeur au plan international. Pour les Sud-Américains, ce n’est « que » la troisième Coupe des Confédérations de leur palmarès (1997, 2005 et 2009).