L’escrime italien et russe ont été à la hauteur de leur réputation, en dominant outrageusement les épreuves individuelles et par équipes de la Coupe du monde 2018 de fleuret féminin, dont la dernière étape s’est déroulée du 2 au 4 février à la salle Harcha-Hacène d’Alger.
La finale de l’épreuve individuelle a été 100% italienne, offrant ainsi aux Latins aussi bien l’or que l’argent. C’est finalement la N2 mondiale, Alice Volpi qui a dominé sa compatriote Erica Cipressa par 15 touches à 6, alors que dans l’épreuve par équipes, les Russes ont dominé leurs homologues françaises (42-32).
« Je suis très heureuse de remporter cette médaille, car il a vraiment fallu aller la chercher, tellement la finale a été difficile contre ma compatriote » a assuré Volpi, en espérant que cette « première victoire en 2018 en appellera d’autres ».
Dans l’épreuve « par équipes », l’escrime russe et son homologue italien ont essentiellement souffert pendant les demi-finales, car les Russes avaient éprouvé les pires difficultés pour passer l’écueil des Américaines, alors que les Italiennes ont été carrément éliminées par les Françaises.
Les Russes ont d’ailleurs été obligées de disputer les prolongations pour l’emporter (45-44), alors que le temps réglementaire s’était soldé par un score de parité (44-44).
Malgré la défaite de la France en finale par équipes, l’entraîneur Jean-Yves Robin a exprimé une « grande satisfaction », car considérant qu’il s’agit d’un « résultat encourageant » que d’avoir « éliminé l’Italie, avant de terminer derrière les géantes Russes ».
« Cette deuxième place nous permet de récolter de précieux points et d’améliorer par la même occasion notre classement mondial. Le niveau de la compétition était très élevé, en présence notamment des plus grandes nations du fleuret féminin et, globalement, je suis satisfait du rendement de nos athlètes » a jouté l’entraîneur tricolore.
Pour sa part, la sélection algérienne a été éliminée dès le premier tour, après sa défaite contre l’Italie (45-16). Par la suite, les Algériennes ont concédé trois défaites dans les matchs de classement, respectivement devant la Hongrie (10-45), l’Argentine (20-45) et la Suède (27-45), pour terminer à la 16e et dernière place de l’épreuve par équipes.
Idem dans les épreuves individuelles, où les huit fleurettistes algériennes ont été éliminées dès le premier tour. Il s’agit de : Elhaouari Narimene, Ghazi Lila, Guemmar Chaïma Nihal, Khelfaoui Anissa, Khelfaoui Louiza, Mebarki Meriem, Tantast Yassmine et Zeboudj Sonia.
« Notre sélection nationale est relativement jeune, faisant que ces éliminations précoces soient relativement logiques » a cependant considéré le président de la Fédération algérienne d’escrime, Raouf Salim Bernaoui.
De son côté, le sélectionneur Roumain de l’Algérie, Mugur Codreanu est allé plus loin, en affichant une « grande satisfaction » quant au rendement de ses fleurettistes, particulièrement les jeunes.
« Certaines athlètes ne sont âgées que de 15 ans, ce qui leur procure une importante marge de progression. Je pense que ça vaut le coût de continuer à investir en elles » a ajouté le technicien de 44 ans.
Outre l’Algérie, pays hôte, 24 nations ont pris part à cette étape. Il s’agit de l’Argentine, de l’Australie, du Brésil, du Canada, de la Chine, de la Colombie, du Danemark, de l’Espagne, de la France, de la Grande-Bretagne, de l’Allemagne, de la Grèce, de Hong Kong, de la Hongrie, de l’Irlande, de l’Italie, du Japon, de la Corée du Sud, de la Pologne, de la Russie, de la Suède, de la Tunisie, de la Turquie et des Etats-Unis. APS