L’épisode des élections présidentielles se poursuit, et la tension ne cesse de monter. Après s’être insurgé contre les résultats proclamés par l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), le candidat du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Abdelaali Hassani Cherif, a décidé de passer à l’action. Ce mardi matin, il a déposé un recours formel auprès de la Cour constitutionnelle.
Recevant un accueil officiel, Hassani Cherif a été reçu par le président de la Cour, Omar Belhadj. Les deux hommes ont eu un échange. Sur place, Hassani a exprimé fermement sa détermination à « récupérer chaque voix non comptabilisée« . Cette phrase résonne comme un écho au mécontentement qui parcourt une partie de l’électorat et des observateurs des élections.
Crédité de 3,17 % des suffrages exprimés selon l’ANIE, Hassani-Chérif a dénoncé des pratiques de « bourrage des urnes« . Il a également critiqué le taux de participation annoncé, estimé à une moyenne de 48 %, qu’il qualifie de « totalement fictif« . Il avait réitéré son intention de déposer un recours auprès de la Cour constitutionnelle pour défendre ses droits. Selon lui, « ces résultats portent préjudice non seulement au pays, mais aussi à sa réputation« .
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Hassani Cherif « exige ses droits »
Dans ce contexte électoral, la décision de contester les résultats s’inscrit, selon le concerné : « dans une logique de défense de l’intégrité démocratique« . Pour lui, la remise en question des résultats n’est pas uniquement une question personnelle, mais un « enjeu qui touche l’ensemble du processus électoral« . Il se dit par conséquent « déterminé à reprendre ses droits« .
Par ailleurs, le Mouvement de la société pour la paix (MSP) n’est pas le seul à élever la voix. D’autres partis, ont également exprimé leurs doutes et leurs désaccords concernant le déroulement des élections. Les prochaines étapes de cette contestation promettent d’être scrutées de près, à la fois par les acteurs politiques et par l’opinion publique.
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La Cour constitutionnelle va trancher
Jusqu’à hier, le directeur général des affaires juridiques de la Cour constitutionnelle, affirmait que : « la Cour n’a reçu aucun recours« . Hassani Cherif est donc le premier candidat à en introduire un. Le délai d’introduction des recours est de 48 heures après la proclamation des résultats provisoires par l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE). Et ce, conformément à la loi organique relative au régime électoral.
Il a indiqué que « la réception, par le greffe de la Cour constitutionnelle, des procès-verbaux de centralisation des résultats du scrutin et de ceux du recensement communal et autres documents électoraux des commissions électorales de wilaya, se poursuit toujours« . Il a également précisé que 11 groupes sont installés pour les examiner.
Alors que la Cour Constitutionnelle doit maintenant examiner le recours déposé par Hassani Cherif, les regards sont rivés sur les décisions qui seront prises. Cette affaire pourrait bien avoir des répercussions importantes sur la confiance des citoyens envers les institutions et la légitimité électorale.
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