Cocasse fut l’affaire qui a été traitée hier au niveau du tribunal pénal de la cour d’Alger dans sa cession criminelle. Les prévenus sont trois jeunes âgés entre 19 et 25 ans dont deux d’entre eux, en l’occurrence B. Imad et A. Omar sont des habitants de Bachdjerrah.
L’autre accusé qui est le plus jeune habite à Zemmouri dans la wilaya de Boumerdès. Ces jeunes prévenus sont accusés d’incendie volontaire et de destruction de biens de l’Etat pour avoir mis le feu à un fourgon de la Société nationale de transport ferroviaire SNTF. Les tenants et les aboutissants de cette affaire remontent à février dernier lorsqu’une plainte avait été introduite auprès de la sûreté urbaine d’Alger sise à El Harrach par le dénommé K. Soliman. Ce denier a indiqué aux forces de sécurité qu’il avait stationné ce véhicule à côté de chez lui où il avait l’habitude de le faire depuis trois ans. Il a ajouté que le jour de l’incident, il a été réveillé à une heure tardive de la nuit par l’un de ses voisins qui lui avait appris que son véhicule prenait feu. Il est descendu pour éteindre l’incendie, appuyé par quelques voisins et des riverains du quartier.
Les enquêteurs avaient été orientés par la suite sur la piste de trois jeunes personnes que sont les prévenus poursuivis dans cette affaire. La premier témoignage qui a été exploité par les policiers était bien celui du gardien du parking où était stationné le véhicule incendié qui est un fourgon J 5. Ce témoin, à savoir B. Abderezak, a indiqué qu’il avait aperçu le jour de l’incendie une personne qui rodait autour du fourgon de la SNTF et que cette personne avait fui dès qu’elle a senti la présence du gardien du parking. Par la suite, il s’est avéré que la personne qui a été vue par le témoin était bel et bien l’une de celles qui ont comparu hier devant le tribunal pénal de la cour d’Alger, à savoir B. Imad alias Boukaka. Quelques minutes après la fuite du suspect, le feu a couvert une grande partie du véhicule en question. Après l’arrestation des trois accusés, il s’est avéré que les trois auteurs du crime étaient le jour même au niveau du port d’Alger où ils ont tenté de s’embarquer clandestinement sur un bateau. Ce n’est qu’aux environs de 2 heures du matin que les trois compères se sont rendus au niveau du quartier en question dans un état d’ébriété et où ils ont trouvé le fourgon en question. C’est à ce moment que A. Omar avait perforé le réservoir du véhicule à l’aide d’un couteau tandis que son compagnon B. Imad y a mis le feu avant de prendre la fuite. Il y a lieu d’indiquer que cette affaire a été élucidée uniquement après que l’un des auteurs du crime, à savoir M M s’était rendu aux services de la police judiciaire. Une fois arrêtés, les deux autres accusés avaient rejeté en bloc les accusations retenues contre eux.
Dans son réquisitoire, le procureur de la République a requis une peine d’emprisonnement de 10 ans à l’encontre des trois accusés dans cette affaire. Malgré les plaidoiries des avocats de la défense engagés d’office dont maître Laïmeche Akila, le président a condamné les prévenus à 7 ans de prison.
Par Salah Harirèche