Cour des comptes: Plaidoyer pour la publication des rapports

Cour des comptes: Plaidoyer pour la publication des rapports

Le rapport de la Cour des comptes pour l’année 2017 vient d’être remis au président de la République de même qu’aux présidents des deux Chambres du Parlement ainsi qu’au Premier ministre.

M. Kebci – Alger (Le Soir) – Une démarche qui s’inscrit en droite ligne de l’article 192 de la Constitution de février 2016. Seulement, d’aucuns s’interrogent quant à l’opportunité de rendre public ledit rapport à l’effet de lui conférer plus de transparence. Un peu comme cela se fait chez nos voisins tunisiens et marocains qui ont la possibilité de prendre connaissance de la gestion des finances de l’Etat, des collectivités territoriales, des services publics, ainsi que des capitaux marchands de l’Etat, soit plus globalement, les finances publiques.

Ce plaidoyer pour la publication des rapports annuels de la Cour des comptes, le président de cette entité de contrôle a posteriori des finances de l’État, des collectivités territoriales et des services publics instituée par l’article 190 de la Constitution de 1976 et consacrée à nouveau par l’article 160 de la Constitution de 1989, et enfin l’article 192 de la Constitution de février 2016, en fait sien.

Pour Abdelkader Benmarouf, il s’agit, à travers la publication du rapport au grand public, de conférer davantage de «transparence» à l’action de l’Etat dans le renforcement de la prévention et de la lutte contre les diverses formes de fraude et de pratiques illégales ou illicites.

Une institution qui, à travers les résultats sanctionnant ses travaux, permet d’asseoir une saine gestion des deniers publics aux plans de l’efficacité, de l’efficience et de l’économie et contribue au développement de la bonne gouvernance et de la transparence dans la gestion des finances publiques.

Ces résultats sont le plus souvent accompagnés de recommandations à l’intention du gouvernement qui, depuis deux ou trois ans, les prend en considération. Comme par exemple la suppression de plusieurs comptes spéciaux passés de plus 100 à beaucoup moins, la prise en considération d’occupation des postes budgétaires vacants et la prise de mesures pour redynamiser l’économie hors hydrocarbures…

Autres avancées enregistrées, les gestionnaires sont de plus en plus moins nombreux à bouder l’institution, puisqu’ils sont légion à se soumettre à cette obligation légale, celle de présenter leurs bilans annuels à la Cour des comptes.

M. K.