Dégradé du grade de Général au rang de Djoundi ; l’ex-patron de la Sécurité Intérieure (DGSI), Wassini Bouazza ne bénéficiera pas de réduction de peine.
Mercredi dernier, la cour militaire de Blida a rouvert le procès du « Djoundi Bouazza« . Après des heures d’auditions et de passages à la barre, le verdict est tombé hier soir : la peine prononcée à son encontre, en première instance, à savoir 16 ans de réclusion criminelle, est confirmé. L’ancien patron ne bénéficiera d’aucune remise de peine dans cette affaire.
En effet, il s’agit de la peine prononcée le 1er avril dernier par le tribunal militaire de Blida. Pourquoi cette précision ? En tout, Wassini Bouazza est visé par trois affaires, dont celle qu’on vient d’évoquer.
Les 3 affaires de Bouazza
La première remonte à mars 2020. Lors de son premier procès, Bouazza a été condamné à une peine de 8 ans de prison ferme pour « faux et usage de faux », « détention d’arme à feu et de munitions de type 4 » et « atteinte à corps constitué ». Quatre mois plus tard, le verdict est validé par la cour d’appel criminelle militaire de Blida.
Quant à la deuxième affaire, c’est celle de « trafic d’influence » et « infraction aux consignes de l’armée », dont le procès en appel s’est déroulé cette semaine ; à l’issue duquel la cour militaire a confirmé le verdict du 1er avril dernier.
S’agissant de la troisième affaire, elle est en cours d’instruction. Cette dernière est en relation avec la campagne présidentielle de décembre 2019. Bouazza est accusé d’avoir favorisé l’ancien ministre Azzedine Mihoubi, et ce, au détriment des autres candidats, dont Abdelmadjid Tebboune. Dans ce dossier, l’ancien patron de la DGSI aurait donné des instructions à plusieurs walis et responsables locaux afin de booster la candidature d’Azzedine Mihoubi.