Plus on court longtemps, plus on se fatigue.
L’assertion semble évidente et pourtant elle serait fausse. Du moins, si l’on se fie aux résultats d’une étude publiée dans la revue Plos One du 26 juin à propos de l’édition 2011 du Tor des géants, une course d’ultra-trail (course à pied dans la nature d’une longueur supérieure à celle du marathon, soit 42,195 kilomètres), considérée comme la plus difficile du monde.
Imaginez plutôt : 330 kilomètres de distance, 24 kilomètres de dénivelés, à parcourir de jour comme de nuit en une étape. « Il n’y a pas d’arrêts obligatoires : les coureurs gèrent leur sommeil ou leur ravitaillement comme ils le souhaitent », explique Grégoire Millet, chercheur à l’université de Lausanne (Suisse). En 2012, ce responsable de l’étude a, par ailleurs, terminé deuxième de cette course dont les temps de parcours oscillent entre 80 et 150 heures.
« Dans l’ultra-trail, le corps est poussé à ses limites. Ce sport permet donc d’appréhender des phénomènes que, d’un point de…