Coût des soins médicaux pris en charge à l’étranger, La Cnas a dépensé 40 millions d’euros

Coût des soins médicaux pris en charge à l’étranger, La Cnas a dépensé 40 millions d’euros

La Caisse nationale d’assurance sociale algérienne (Cnas) peine à recouvrer ses créances qui s’élèvent au total à 240 milliards de dinars auprès des employeurs. Les cotisations des institutions étatiques et des entreprises publiques représentent 75% du montant des créances non recouvrées, alors que celles du privé représentent 15%.

Afin de renflouer ses caisses, le DG de la CNAS, Slimane Melouka, qui était l’invite du forum d’El Moudjahid, ce mercredi, a appelé les organismes publics, les administrations, les entreprises publiques et privées à s’approcher des caisses de la Sécurité sociale pour s’acquitter des cotisations des salariés. « Nous invitons les employeurs à s’approcher de nos guichets pour régulariser leur situation. Nous allons faciliter la procédure du paiement, en fixant notamment des échéanciers pour la régularisation de la situation», a promis Slimane Melouka afin, dit-il, «d’éviter de prendre en otage la santé des citoyens» et « éviter les contentieux ». A ce propos, l’invite du quotidien El Moudjahid veut faire de l’exercice 2015 une année du recouvrement des créances.

Interrogé sur la dette de la CNAS vis-à-vis des hôpitaux étrangers, le Directeur général a indiqué que la situation est « presque assainie», sans donner le montant exact qui reste à payer. « Nous avons déjà payé plus de 40 millions d’euros durant les 4 dernières années», a-t-il précisé, affirmant au passage que le transfert des malades vers l’étranger a drastiquement baissé notamment grâce à « la prise en charge de certaines thérapies par nos hôpitaux comme le cancer».

Le conférencier est revenu, ensuite, sur la liste des médicaments assujettis au remboursement. « Le nombre de produits médicaux soumis au remboursement s’élève à plus 5000 produits», a-t-il indiqué, soulignant que «la CNAS avait signé des conventions avec 18 cliniques privées pour la prise en charge des maladies cardio-vasculaires et avec 230 cliniques d’hémodialyse». Concernant le prix des consultations médicales, « il n’existe pas de cadre juridique qui fixe les honoraires des spécialistes», a-t-il regretté.

Mahmoud Chaal