Après plusieurs semaines de répit de l’épidémie du coronavirus en Algérie, avec des bilans sous la barre des 100 contaminations quotidiennes, voilà que chiffres repartent à la hausse, suscitant les craintes des spécialistes.
Une recrudescence, certes relative, mais redoutable de l’avis de plusieurs spécialistes qui ne cessent d’appeler au respect des mesures barrières, de crainte de vivre la troisième vague qui fait désormais son apparition dans plusieurs pays à travers le monde.
Pour le Pr Saleh Lellou, chef du service de pneumologie de l’EHU 1er-novembre d’Oran, rapporté ce samedi par le quotidien Liberté, les derniers chiffres ne suscitent pas encore de grandes inquiétudes. « Ces chiffres, en dents de scie, ne sont pas encore inquiétants et on ne peut pas affirmer qu’on est dans une tendance haussière », a-t-il déclaré.
D’ailleurs, il explique que le plus important ne réside pas dans les contaminations, mais plutôt dans les malades « qui sont dans les unités de soins intensifs, ainsi que les décès ». Ces chiffres n’ont pas augmenté et c’est plutôt rassurant, selon lui.
L’immunité collective : « une idée de fausse sécurité »
Cependant, et face à « la vigilance des citoyens » qu’il estime baissée ainsi que « le recul évident du respect des gestes barrières et du port de la bavette », le Pr note que « le pays n’est toujours pas à l’abri d’une troisième vague ».
Évoquant la question de la vaccination, Pr Saleh Lellou pense que les quantités de vaccins disponibles dans le pays ne sont « pas suffisante », préconisant une quantité d’au moins « 40 millions de doses ».
Pour ce qui es de l’immunité collective évoquée ces derniers jours comme explication à la baisse des contaminations quotidiennes, l’intervenant a parlé « d’une idée de fausse sécurité ». Écartant catégoriquement cette hypothèse, le spécialiste préconise « une enquête de sérologie sur un échantillonnage important pour voir combien de gens sont positifs et mesurer le degré d’immunité collective ».