Lors d’une conférence organisée hier, Hamid Afra, le délégué national aux risques majeurs auprès du ministère de l’Intérieur, a dévoilé qu’un million d’emplois ont été perdus en Algérie suite à la crise sanitaire, dont 500 000 postes de travail directs.
Hamid Afra, le délégué national aux risques majeurs auprès du ministère de l’Intérieur, a dévoilé hier que l’Algérie a perdu plus d’un million de postes de travail, dont 500 000 emplois directs. Ce constat alarmant est engendré par les la crise sanitaire qui sévit depuis le début de l’année 2020.
Selon ce délégué, les travailleurs les plus touchés sont ceux qui disposent d’une protection sociale limitée, comme ceux qui activent dans l’informel, et qui disposent d’emplois très précaires, comme cela est rapporté par nos confrères du quotidien Liberté.
Ce sont les familles à revenus modestes, qui sont donc les plus touchées par cette grande perte. En outre, et selon une enquête menée par l’Office national des statistiques (ONS), il s’est avéré que plus de 35% de la population active ont un statut précaire.
Des millions de familles Algériennes, nourries par des travailleurs journaliers, ou activant dans des secteurs comme le BTPH, les services, l’agriculture, la pêche, et l’hôtellerie, ne pourront plus avoir accès à des produits de large consommation, y compris les produits subventionnés.
Pour sa part, le ministre du Travail El-Hachemi Djaâboub, a qualifié l’année 2020, “avec ses impacts négatifs”, d’année exceptionnelle, vu le nombre de placements des demandeurs d’emploi qui a reculé de 31% en 2020 par rapport à 2019. Le même ministre a confié également que seules 306 000 offres de travail ont été enregistrées en 2020, une baisse notable en comparaison aux 437 000 offres enregistrées en 2019.
Les secteurs les plus touchés par la crise
Les PME et les TPE ont été touchées de plein fouet par les répercussions de la crise sanitaire liée à la Covid-19. La situation de ces entreprises malgré des mesures comme le télétravail, demeure hautement préoccupante.
Abdelouahab Ziani, président de la Confédération des industriels et producteurs algériens (Cipa), considère pour sa part que « les entreprises ne tournent qu’à hauteur de 20% de leurs capacités. Elles n’ont pas encore repris leur rythme habituel de travail ». Il craint la disparition de ces entreprises si aucune aide ne leur est apportée.
En outre, plus de 4 000 entreprises activant dans le secteur du bâtiment (BTPH), ont déclaré faillite en 2020, selon l’Association générale des entrepreneurs algériens (Agea). Le secteur de l’agriculture a été également impacté par la crise sanitaire à cause des perturbations liées l’accès aux produits alimentaires.