Les bilans quotidiens de suivi de l’évolution de l’épidémie du coronavirus en Algérie affichent une certaine stabilité depuis plusieurs semaines. Cependant la vigilance reste de mise, face à une survenue soudaine de l’épidémie, alertent des spécialistes.
C’est l’avis de plusieurs spécialistes dont le Pr Djamel Eddine Nibouche chef de service Cardiologie au CHU Nafissa Hammoud à Alger. Pour lui, « Il est fort possible qu’une résurgence de maladie survienne d’un moment à l’autre ».
Dans une déclaration à la chaine 3 de la Radio algérienne, le spécialiste a averti quant aux relâchements et le non-respect des mesures barrières et d’hygiènes contre la propagation du coronavirus, observés ces derniers jours.
Les craintes du Professeur sont, en effet, fondées sur d’éventuels changements du comportement du virus, notamment à travers les nouveaux variants du virus enregistrés dans plusieurs pays.
« Le comportement du virus risque de changer »
Selon lui, « Il faut faire très attention, il est fort possible qu’il y ait un changement du comportement du virus actuel qui circule en Algérie, par l’introduction d’une variante venant d’un pays voisin ».
Dans ce sens, il insiste notamment sur l’importance du strict respect des mesures de prévention, et ce afin « d’empêcher une nouvelle vague de contamination ».
Le chef de service Cardiologie au CHU Nafissa Hammoud, cite à ce propos, la nécessité « de maintenir les mesures barrières, l’identification des clusters actuels, et élargir à grandes échelles les campagnes de vaccination ».
« Ce n’est pas le moment de relâcher et de baisser la garde »
Avant, le constat a été fait par le président du Syndicat des praticiens spécialistes de la santé publique Mohamed Yousfi, qui a mis en garde, la semaine dernière, contre le relâchement et les conséquences pouvant y résulter.
Dans un entretien accordé au quotidien El Watan, il note « qu’à chaque relâchement dans le respect des mesures barrières contre la Covid-19, la pandémie repart de plus belle », citant l’exemple du « relâchement durant la période du Ramadhan, et l’explosion des cas de contaminations durant la période allant de juin au mois d’août ».
Malgré la stabilité constatée dans les chiffres fournis quotidiennement, le président du SNPSSP, estime que « ce n’est pas le moment de relâcher et de baisser la garde », soulignant qu’actuellement, « on n’est pas l’abri d’une reprise de la pandémie ».