La situation épidémiologique liée à la propagation inquiétante de l’épidémie de coronavirus continue de susciter les réactions des spécialistes et responsables du secteur sanitaire. D’importantes décisions en la matière seront annoncées dans les prochaines heures.
Lors d’une intervention sur les ondes de la Radio locale de Sétif, le président de la Société algérienne d’immunologie, Pr Kamel Djenouhat, affirme que la situation épidémiologique est certes dangereuse, mais pas catastrophique. Dans ce sens, il appelle à cesser les discours alarmistes et pessimistes sur les réseaux sociaux.
L’intervenant a assuré qu’au vu de la situation épidémiologique actuelle, d’importantes décisions seront prises et annoncées dans les prochaines heures par les plus hautes autorités du pays. Dans le même sillage, il ajoute que des lots de matériel de respiration et d’oxygène médical seront reçus dans les prochaines heures afin de faire face à la situation.
Pour ce qui est de la prise en charge des malades Covid-19, le Pr Djenouhat estime que les services sanitaires n’ont pas bien considéré suffisamment la situation et ne se sont pas préparés à la troisième vague que connait le pays. Selon lui, le manque de l’entretien dans les appareils de respiration artificielle entraine une insuffisance dans l’administration de l’oxygène pour le malade, ce qui nécessite désormais 30 litres d’oxygène par minute et par lit.
3 à 4 millions d’Algériens vaccinés
Abordant la question de la vaccination, l’invité de la Radio souligne que le patient atteint par le variant Delta, malgré qu’il soit vacciné avec les deux doses, risque toujours de mourir des complications du virus.
À ce propos, il explique que la première dose protège le patient à seulement 30% et les 70% restants ne se manifestent qu’après 15 jours de l’injection de la seconde dose du vaccin. Dans ce contexte, il ajoute que si les vaccins avaient été pris à temps, on serait qu’à 5% de décès enregistrés actuellement.
Concernant le taux de vaccination qu’a atteint l’Algérie jusqu’à présent, il affirme que selon les derniers rapports, entre trois et quatre millions d’Algériens ont déjà reçu le vaccin. Le professeur indique également que les enfants seront concernés par la vaccination dès que l’âge sera défini.
D’ailleurs, il explique qu’il y a des propositions à l’imiter l’âge de la vaccination contre le coronavirus dès 6 ans, 12 ans ou encore des propositions à vacciner à partir de 18 ans.
Dans son énième appel au respect des mesures préventives, notamment le port du masque, le Pr Djenouhat ajoute que l’efficacité de ce geste dépasse 90% dans la protection quant aux risques d’une contamination.