Covid-19 en Algérie : faut-il s’attendre à une fin de la pandémie ?

Covid-19 en Algérie : faut-il s’attendre à une fin de la pandémie ?

Redouté, chaleureusement accueilli, puis, parfois, volontairement contracté, le variant Omicron a quand même signé la fin du variant Delta, le plus meurtrier des souches de la Covid-19. En Algérie, la 4ᵉ vague, marquée par une large propagation du variant Omicron, a donné des espoirs quant à une sortie de la pandémie. Faut-il s’attendre vraiment à la fin de la Covid-19 ?

Selon le Pr Djidjik, professeur immunologie au CHU de Beni Messous, il est encore un peu tôt pour parler de la fin de la pandémie. Il affirme qu’il faut rester sur nos gardes et surveiller de très près les sous-variants, notamment leur impact sur la population non-vaccinée que nous représentons.

« On n’est pas à l’abri des sous-variants »

«On ne sait pas encore comment vont réagir, les sous-variants au sein d’une population non vaccinée comme la nôtre», a déclaré le Pr Djidjk à nos confrères du quotidien Le Soir d’Algérie. Il explique «qu’on parle d’une décrue mais que nous ne sommes pas à l’abri d’un nouveau rebond ou d’un sous-variant qui va maintenir encore de nouveaux cas et ça peut repartir à la hausse à tout moment. Donc, il faut attendre les semaines à venir pour vérifier tout ça».

À l’instar d’Omicron, ces sous variants, ont peu de chances d’être virulents, indique le Professeur, mais appelle toutefois à bien les surveiller, notamment dans un contexte ou les vaccinés en Algérie ne dépassent pas les 15 %. «Nous savons que les sous-variants sont plus contagieux, mais peu virulents, mais nous ne sommes pas à l’abri d’un sous-variant qui peut être plus virulent», a-t-il déclaré.

Le Pr Djdjik ne perd pas de vue non plus la possibilité de la fin de la pandémie, il estime que «nous sommes en train de faire une immunité naturelle post-infection », et espère « qu’elle sera totale et permettra d’arrêter la transmission du virus. Nous voulons arriver à ça, mais on verra bien », dit-il.

La vaccination garde toute son importance, affirme le spécialiste qui déplore qu’en Algérie, avec une population non-vaccinée, on ne sait pas comment vont réagir de probables nouveaux variants.