La propagation du variant Delta du coronavirus qui a engendré une troisième vague épidémique plus virulente et plus meurtrière semble se ralentir ces derniers jours. Les chiffres en décrue avancés quotidiennement sont également confortés par les spécialistes.
Au dernier bilan annoncé hier par le ministère de la Santé, l’Algérie a enregistré en l’espace des dernières 24 heures, cinq cent quinze (515) nouveaux cas confirmés de Coronavirus, 486 guérisons et 27 décès.
A priori, les chiffres sont plutôt rassurants comparativement avec la situation durant le mois de juillet écoulé. Pour le président du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP), Lyes Merabet les principaux indicateurs démontrent une évolution sanitaire relativement rassurante, notamment dans les wilayas du Centre et de l’Est.
« Nous avons pu constater le recul des contaminations »
Dans une déclaration rapportée par le quotidien Le Soir d’Algérie, le Docteur a fait état d’une baisse du nombre des consultations au niveau des services Covid-19. « Nous avons pu constater le recul des contaminations dans quasiment la plupart des structures sanitaires », a-t-il souligné.
Or, il précise que quelques wilayas continuent de faire face à un flux conséquent de patients demandant de l’oxygène ainsi qu’une prise en charge en soins intensifs. Dans la même lancée, il estime que « la situation devrait connaître une accalmie dans les jours qui viennent ».
En revanche, le président du SNPSP ajoute que malgré cette décrue plutôt rassurante, il ne faut en aucun cas qu’il y ait un relâchement dans le respect des gestes barrières en société. D’ailleurs, il est allé jusqu’à affirmer que « la peur et l’angoisse des derniers jours ont vite laissé place au laisser-aller d’une partie des citoyens ».
Pour sa part, le chef de service des maladies infectieuses à l’hôpital de Boufarik Dr Mohamed Yousfi souligne un manque en matière d’oxygène médical au niveau de certaines structures, et ce, malgré l’amélioration de la situation. « Bien qu’il y ait une bonne évolution de la situation sanitaire, le problème de l’oxygène se pose toujours avec acuité dans certaines structures », a-t-il indiqué.
La prudence est de mise
Si la décrue se confirme de jour en jour, même du point de vue des spécialistes, ces derniers se montrent plutôt prudents de peur d’une nouvelle vague qui risque d’apparaitre avec une virulence encore plus importante.
Dans ce sens, le Pr Tahar Hocine en sa qualité d’infectiologue affirme que malgré la décrue, il est aléatoire de dire que « nous sommes proches de la fin de cette troisième vague ». Pour lui, il est trop tôt pour crier victoire. Et c’est pour cela qu’il préconise d’être prudents.
Rappelant que les chiffres officiels sont toujours loin de la réalité, le Pr estime que le pic épidémique a été enregistré le 28 juillet dernier, lorsque le nombre des contaminations avait explosé dépassant les 2 000 cas selon les chiffres officiels.