Les chiffres officiels annoncés quotidiennement concernant l’épidémie du coronavirus en Algérie oscillent, depuis une semaine, entre 1100 et 1300 cas de contamination. Après avoir enregistré un record la semaine dernière, les chiffres se sont stabilisés autour des 1300 cas quotidiens.
Mercredi de la semaine dernière, l’Algérie a enregistré un record jamais atteint depuis le début de l’épidémie, avec 1927 cas. Depuis, les chiffres se sont stabilisés aux alentours des 1300 cas. Dans le dernier bilan annoncé hier mardi 3 août, l’Algérie a enregistré 1307 nouveaux cas et 41 nouvelles victimes.
Avec cette décrue, certes relative, peut-on déjà parler du pic épidémique ? Ou doit-on s’attendre à une autre augmentation des contaminations dans les jours à venir ? Du point de vue des spécialistes, il est encore un peu tôt de prévoir à l’exactitude de tels scénarios.
Affirmant avoir constaté une « légère stabilisation dans la propagation du coronavirus », le Directeur général de l’Institut Pasteur d’Algérie, Dr Fawzi Derrar estime que « personne ne peut prévenir le pic épidémique qui intervient généralement lorsqu’il y a un grand nombre de contaminations ».
Si l’on considère qu’une vague de contamination, notamment avec les nouveaux variants caractérisés par l’imprévisibilité, peut durer jusqu’à 12 semaines avec un pic qui intervient au milieu de cette période, force est de constater que le risque d’une nouvelle recrudescence n’est pas écarté.
Doit-on s’attendre à une hausse des chiffres ?
D’un point de vue épidémiologique, une vague intervient avec trois principales phases à savoir : une phase ascendante, une phase de plateau et une phase de baisse. Le fameux pic épidémique intervient donc entre les deux dernières phases, autrement dit, lorsque les cas commencent à baisser.
Selon l’épidémiologiste Bouamra Abderrezak, cité par le Soir d’Algérie, « nous sommes toujours en pleine troisième vague ». Plus exactement, « à la cinquième semaine de cette vague ». À titre de comparaison avec les données d’autres pays, le Professeur indique que « la vague y était restée 12 semaines avec un pic à la sixième semaine ».
Par conséquent, il déduit que nous devrons nous attendre « à ce que ce pic intervienne à la sixième semaine même si ce n’est pas une science exacte, mais nous ne sommes pas loin et les chiffres sont appelés à encore augmenter ».
Cependant, l’ensemble des spécialistes affirment que la décrue des chiffres qui se traduisent par l’atteinte du pic épidémique dépend essentiellement de l’efficacité et du respect des mesures de confinement. Ainsi, plus ces mesures sont respectées, plus vite le pic et la décrue sont observés.