À l’approche de l’Aïd El Fitr et avec une situation épidémiologique des plus incertaines, les craintes quant à un scénario similaire à celui de la fête de l’année dernière commencent à resurgir, notamment de la part des spécialistes.
Avec l’apparition des variants du coronavirus anglais, nigérian et même indien en Algérie et si l’on prend en considération le fait que les cas confirmés, annoncés officiellement, étaient en contact avec d’autres personnes, le risque devient alors très sérieux. C’est les pratiques traditionnelles observées lors de cette fête, où les gens omettent sciemment ou inconsciemment les mesures, qui suscitent l’inquiétude.
C’est dans ce sens que le Pr Abdelkhalek Hassani, spécialiste en maladie respiratoire et allergies au CHU de Tlemcen assure que la hausse des contaminations aura inéluctablement des répercussions à court et à long terme.
Dans une déclaration au journal El Bilad, il affirme que la force des nouvelles variantes réside dans « leur vitesse de propagation ce qui aura probablement des répercussions sur toutes les tranches d’âges », soulignant que le variant indien est extrêmement dangereux comparativement avec la version classique du virus.
« Le variant indien échappe au diagnostic et même au vaccin »
Selon lui, cette souche « peu même échapper au diagnostic, voir à la vaccination ». « Certains vaccins actuellement disponibles n’ont pas d’effets sur ce variant » a-t-il alerté sans pour autant donner les noms des vaccins concernés.
Concernant les deux jours de l’Aïd-El-Fitr, le professeur a mis en garde contre la négligence de la mesure de la distanciation sociale appelant à plus de vigilance durant la célébration de cette fête. Il a ainsi appelé notamment au respect de mesure de la distanciation physique.
Dans ce sens, l’intervenant a affirmé que les conseils et mises en garde des médecins reflètent leurs craintes de retomber dans une situation épidémiologique plus grave du fait des visites et regroupements familiaux et les déplacements hors wilayas. Cela constitue un climat très favorable pour la propagation du virus selon lui.
À ce propos, le spécialiste affirme que l’Algérie n’a pas encore atteint l’immunité collective, surtout en ce qui concerne les nouvelles variantes du virus.