La stabilité de la situation épidémiologique en Algérie est à nouveau mise en avant par les scientifiques. Une stabilité pourtant relative du fait de l’apparition des nouveaux variant du virus dans le pays.
Pour le Pr Djamel Eddine Nibouche, chef de service cardiologie au CHU Nafissa Hamoud, « la situation épidémiologique actuelle en Algérie est plutôt stable et ne suscite pas grande inquiétude contrairement à ce qui se passe dans d’autres pays ». Selon lui, le nombre des patients en réanimation est parfaitement maitrisé.
Dans une déclaration à la Radio locale de Sétif, le spécialiste estime que, si la situation reste dans cet état de stabilité, malgré l’enregistrement d’un nombre de cas des nouveaux variants, ces derniers ne devront pas créer une nouvelle pression sur les structures de prise en charge.
De son côté, Pr Kamel Djenouhat, président de la société algérienne d’immunologie, estime que la situation enregistre un léger rebond, du fait de « l’arrivée des nouveaux variants ».
Qu’en est-il de l’immunité collective ?
Pour ce qui est de la situation d’accalmie enregistrée dernièrement, le Pr précise que cela était dû certainement à un taux qui tourne aux alentours de 50% d’immunité acquise lors des vagues précédentes.
Dans un entretien accordé au quotidien Liberté, Kamel Djenouhat cite une enquête préliminaire, qui est en train d’être menée au niveau de l’EPH de Rouiba, et qui indique que « parmi les patients hospitalisés, le taux de réinfection reste très faible ».
Selon le même intervenant, cela est plutôt rassurant « et corrobore l’hypothèse que l’immunité acquise naturellement par l’infection reste toujours efficace chez la plupart des patients ». La thèse de l’immunité naturelle avancée par l’étude de l’EPH de Rouiba est pourtant remise en cause par de nombreux scientifiques.
Sur cela, Pr Kamel Djenouhat a affirmé : « nous acceptons les critiques et les lectures opposées de notre travail, mais ce que je souhaite, c’est qu’il faille avancer des critiques fondées sur les résultats des études menées, non pas sur de simples avis personnels ».
D’ailleurs, il explique que « l’évolution de cette pandémie chez nous dépendra du taux de cette immunité acquise qui sera certainement différente d’une région à une autre ».