L’Algérie veut devenir un exportateur de vaccins anti-covid. C’est en tout cas ce qu’a fait savoir aujourd’hui le ministre de l’Industrie pharmaceutique, Abderrahmane Lotfi Djamel Benbahmed. Ce projet formulé par l’Algérie survient alors que le pays produira ses premiers lots dès ce mercredi 29 septembre.
Les premiers flacons du vaccin chinois « CoronaVac » sortiront après-demain de l’unité de l’unité de production de Constantine du groupe pharmaceutique Saïdal. Le gouvernement veut que certains lots traversent les frontières algériennes et atterrissent sur le tarmac des aéroports des pays Africaines. Une idée formulée par Benbahmed alors qu’il y a quelque mois, le vaccin anticovid-19 était introuvable en Algérie.
L’Algérie, plateforme africaine de « fil end finish »
Selon Benbahmed, l’Algérie « va se projeter dans l’exportation du « CoronaVac » dans le cadre de l’initiative « Africa-Vac » en vue de répondre aux besoins des pays africains ». Dans une déclaration faite aujourd’hui à la radio nationale, il explique que l’Agence de santé spécialisée de l’Union africaine (Le CDC Afrique) va visiter l’Algérie cette mi-octobre. Il s’agit d’une agence qui « dispose de moyens considérables pour acheter le vaccin algérien », a-t-il conclu.
Le ministre a également affirmé que « Nous avons les possibilités d’être une plateforme africaine de « fil end finish » avec une capacité de production de 200 millions de doses par an ». Benbahmed n’a pas manqué de s’en enorgueillir du fait que l’Algérie figure maintenant dans « le club des pays producteurs du vaccin anti-Covid ».
320.000 doses vont être produites quotidiennement, soit 8 millions de doses par mois. Des chiffres qui permettent à l’Algérie de songer à exporter une partie des vaccins que Saidal produit. Benbahmed pense même à atteindre les 16 millions doses par mois, soit près de 200 millions par an. Concernant le vaccin russe, le ministre a déclaré que « le projet n’est pas abandonné ».