Selon les données de l’OMS, 53% de la population mondiale est vaccinée. Ce chiffre reste malheureusement insuffisant pour prétendre à une fin de « phase aiguë » de la pandémie de la Covid-19.
Cette phase devrait prendre fin au courant de l’année 2002 si l’immunité collective est atteinte, a affirmé ce vendredi au Cap (Afrique du Sud), le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus. « Nous tablons sur une fin de la phase aiguë de la pandémie cette année, à condition que 70% de la population mondiale soit vaccinée d’ici juin ou juillet », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse.
Cette réussite a été accompagnée d’inégalités significatives en ce qui concerne l’accès au vaccin par les différents pays. Même si la moitié de la population mondiale est à présent totalement vaccinée, 84% de la population africaine n’a encore reçu aucune dose.
Effectivement, la tranche de personnes vaccinées est considérée comme inégalement répartie et la couverture vaccinale encore trop hétérogène au niveau régional, avec près de 60 % de la population des continents européen et américain possédant un schéma vaccinal complet, mais moins de 10 % de la population africaine entièrement vaccinée. D’après lui, cet objectif n’est donc pas utopique si l’Afrique multiplie par six son taux de vaccination.
Un vaccin à disposition du continent africain
Ces inégalités sont principalement causées par la localisation accrue de la production du vaccin dans les pays développés, ce qui met le point sur l’importance de renforcer les capacités locales de production de vaccins pour le continent africain. Tedros Adhanom Ghebreyesus a visité les laboratoires de la société de biotechnologie, une société de biotechnologie basée en Afrique du Sud.
Ceux-ci avaient annoncé il y a peu, avoir fabriqué le premier vaccin à ARN messager contre le Covid-19 sur le continent africain, à l’aide du séquençage de Moderna et serait prêt pour les essais cliniques en novembre.
D’après lui, ce vaccin sera plus adapté au continent africain, avec moins d’inconvénients au niveau du stockage ou du prix ce qui pourrait résoudre le problème vis-à-vis de sa disponibilité.