Le chef de service réanimation au CNMS et membre du Comité scientifique de suivi de la pandémie de Covid-19, le Pr Riad Mahyaoui s’est penché aujourd’hui sur divers sujets du moment concernant la crise sanitaire liée à la propagation de la covid-19 en Algérie.
L’épidémie de la COVID-19 continue de progresser de façon dramatique à l’échelle nationale en raison de la domination du variant Delta. Le Pr Riad Mahyaoui témoigne que le corps médical a été surpris par la spécificité du variant Delta, en déclarant, « Durant cette troisième vague, nous en sommes à plus de 14 mille patients sous oxygène à haut débit.»
Des soignants totalement débordés, des patients livrés à leur sort et des hôpitaux qui manquent de tout pour soigner les symptômes les plus basiques de l’épidémie, notamment l’oxygène. Dans ce contexte, Pr Mahyaoui déplore des insuffisances du système de santé, « Cette crise a démontré des insuffisances du système de santé, à tous les niveaux, notamment l’état archaïque de nos hôpitaux ».
Dans le même contexte, Pr Mahyaoui recommande, une révolution dans le système de santé avec une réforme qui va remettre à niveau tous les hôpitaux, soulignant la nécessité que les hôpitaux soient « autonomes en oxygène et en énergie ».
« 90% des cas compliqués ne sont pas vaccinés »
D’autre part, Pr Mayhoui a réitéré son appel à une vaccination massive et immédiate comme la seule solution qui permettra d’endiguer la pandémie, « Actuellement, l’objectif, c’est la vaccination de masse pour atteindre l’immunité collective », affirme le Pr Riad Mahyaoui, dans l’Invité de la rédaction de la Chaine 3 de la Radio Algérienne.
Le membre du Comité scientifique affirme que, le recours au secteur privé et aux officines est envisagé. « Tout ce qui est mobilisable pour accélérer la cadence de la vaccination sera utilisé », insiste le spécialiste, qui en appelle à « la responsabilité collective » des algériens pour adhérer à la campagne de vaccination et au respect du protocole sanitaire.
« 90% des patients Covid-19 qui sont en hospitalisation et qui compliquent ne sont pas vaccinés, y compris parmi le personnel médical touché. Vous pouvez tirer vos conclusions », déplore le Pr Riad Mahyaoui.