Les moyens mis en place par le Groupe Madar, l’expérience et la gestion de Said Allik, la compétence de l’entraîneur Abdelkader Amrani et la fidélité du public. Quatre raisons qui expliquent le renouveau du Chabab Belouizdad depuis l’entame de la phase retour.
Comme quoi la complémentarité existe bel et bien en football. Ayant hérité d’une situation catastrophique émanant de l’ex-président Mohamed Bouhafs qui a failli mettre en péril l’avenir du Chabab du regretté Hacene Lalmas, les nouveaux responsables, dont il faut souligner le courage, ont réussi en un laps de temps assez court à remettre le club sur rails. Départ massif des cadres de l’équipe, confusion dans le recrutement, accumulation des dettes, joueurs non qualifiés, trois points défalqués suite au forfait déclaré à domicile lors de la première journée du championnat face à l’ASAM, telles sont les conséquences de la gestion de l’ex-président. Aussi, le CRB aura été le seul club de l’élite où la confusion a atteint son paroxysme pour avoir consommé trois entraîneurs avant même le début de championnat, Aït Djoudi, Liamine Bougherara et Tewfik Rouabah.
Toutes ces carences n’ont pas découragé les nouveaux dirigeants qui ont eu la chance de pouvoir compter sur un grand public comme celui du Chabab Belouizdad. Le recrutement durant le mercato d’hiver a été intelligent après que le CRB ait ciblé des joueurs avides de relancer leurs carrières. Bouchar (ex-MCO) a donné une grande stabilité défensive, Sayoud (ex-USMA) est en train de retrouver une seconde jeunesse et s’avère comme le nouveau stratège du CRB, Soumana Boubacar (Niger) a donné plus de punch à l’attaque par son sens du but.
L’avantage du CRB est d’avoir Said Allik et Abdelkader Amrani, deux compétences chacun dans son domaine, mais qui ont la même vision du football. A sept journées de la fin du championnat, les « Rouge et Blanc » sont en pleine confiance, ce qui leur permettra d’aborder la suite de la compétition avec sérénité. Avec deux derbys, face à l’USMA et le NAHD, la réception du CSC, la JSS et l’USMBA, entrecoupées par deux sorties seulement chez le CABBA et le MOB, le CRB dispose d’un calendrier quelque peu difficile à négocier, au même titre que ses rivaux qui luttent pour leur survie tels que le MCO, le DRBT, l’ASAM, et les trois actuels potentiels relégables, l’USMBA, l’OM et le MOB. Le seul handicap qui pourrait influer négativement reste le goal-average de l’aller où le Chabab a terminé la phase aller en position de lanterne rouge avec dix unités.
A présent, les dirigeants appréhendent la suite du championnat puisque le chamboulement du programme des matches restants risque, selon eux, de leur être préjudiciable, surtout que la date de la rencontre DRBT-CRB (19e journée) n’a pas été encore fixée. Nul doute que ces imprévus perturbent le travail du staff technique dans la mesure où chaque match a sa propre préparation et ses propres caractéristiques. A présent, les fans du Chabab sont à l’écoute de cette affaire des trois points défalqués. En effet, après avoir été déboutés par le TAS algérien, les responsables du CRB ont saisi officiellement le TAS international à Lausanne. Selon une source digne de foi, l’instance internationale a déjà étudié ce dossier et aurait contacté la FAF pour plus d’informations et d’explications avant de donner son verdict prévu, sauf imprévu, vers la mi-mars.