L’affaire du crash tragique d’un avion d’Air Algérie en 2014 a refait surface en France. L’avion, qui transportait à son bord 116 personnes, s’est écrasé de façon subite au beau milieu du Sahel, dans une région proche du nord du Mali.
Les circonstances de l’accident restent inexpliquées et une enquête a été ouverte contre la compagnie espagnole qui avait loué l’appareil à Air Algérie. Aujourd’hui et près de 10 ans plus tard, le tribunal de Paris s’apprête à rendre son jugement.
L’affaire du crash d’un avion Air Algérie en 2014 passera en justice en octobre 2023 à Paris
Le 24 juillet 2014, un avion d’Air Algérie affrété par la compagnie espagnole Swiftair a connu un tragique accident. Le vol AH 5017, reliant Ouagadougou à Alger, s’est écrasé au-dessus du Mali, faisant 116 victimes.
Si les causes exactes de l’accident ont pu être déterminées par les experts, la responsabilité des faits, elle, plane toujours. C’est d’ailleurs le sujet sur lequel va trancher le parquet de Paris entre le 2 et le 26 octobre prochain.
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En effet, Swiftair, qui a été acquittée à l’issue d’une enquête espagnole, passera devant la 31ᵉ chambre correctionnelle de la cour de Paris, qui étudiera les accusations d’homicides involontaires. La question du double jugement (ne bis in idem) au regard de la jurisprudence de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) sera également abordée.
Souci technique ou négligence, quelle est la réelle cause du crash de l’avion d’Air Algérie en 2014 ?
L’accident a fait des ravages, les passagers de diverses nationalités (Algériens, Libanais, Burkinabés et Français) sont tous morts. Les membres de l’équipage, de nationalité espagnols, y ont aussi laissé la vie. Dans cette affaire, deux partis s’opposent l’un à l’autre : Swiftair qui revendique la « combinaison de facteurs extérieurs » et la défense, qui, elle, prône un « manquement de la compagnie ».
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Alors que Swiftair conteste ainsi toute responsabilité par rapport à l’accident, les magistrats assignés à l’affaire pensent tout le contraire. Selon les éléments de l’enquête, les capteurs de pression de l’appareil comportaient des cristaux de glace à cause de la non-activation du système antigivrage. La décélération des moteurs a ainsi été enclenchée automatiquement.
Selon le parquet, le manque de réaction appropriée de l’équipage y est pour quelque chose dans l’accident. « Divers manquements de la part de la compagnie » ont été constatés par ces derniers, qui soulignent au passage une « « formation lacunaire » n’ayant pas permis à ces derniers de « réagir de manière adaptée et d’éviter l’accident ».