Rebondissement inattendu dans l’affaire de Khaled Nezzar en Suisse. L’ancien ministre de la Défense, au début de la Guerre civile algérienne, vient d’être auditionné par le parquet fédéral à Berne.
Accusé pour complicité de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité ; Khaled Nezzar a été auditionné, la semaine passée, par le parquet fédéral suisse. Un interrogatoire qui a duré trois jours, du 2 au 4 février, dans les locaux du Ministère public suisse de la Confédération.
En effet, il s’agit de l’audition finale qui a suivie la plainte déposée, en 2011, contre Khaled Nezzar par « TRIAL International » ; l’organisation derrière le déclenchement de toute cette procédure judiciaire.
Dans cette affaire, la Justice reproche à Nezzar d’avoir participé comme complice à la commission de crimes de guerre, de meurtres, de tortures, de traitements inhumains et de détentions illégales, ainsi qu’à des assassinats durant la décennie noire.
Nezzar rejette en bloc les accusations
Face aux graves accusations de la justice suisse ; Khaled Nezzar, selon ses avocats, rejeté tout en bloc. L’ancien ministre de la Défense a même demandé de rencontrer le plaignant qui l’accuse, dans cette affaire, de l’avoir « maltraité ».
« Il a fermement contesté ces accusations reposant essentiellement sur les déclarations des plaignants, militants du FIS, et sur des sources non vérifiables accessibles en-ligne. Il a également réclamé une confrontation avec le seul plaignant qui l’accuse de l’avoir personnellement maltraité, lequel, bien que convoqué, ne s’est jamais présenté à aucune audience », ont précisé les avocats de Nezzar dans un communiqué rendu public ce mardi.
À la fin de l’audience, Khaled Nezzar a pu repartir librement, mais il pourrait être convoqué pour un procès devant le Tribunal pénal fédéral, si la justice suisse décide d’un renvoi en jugement. Une décision qui pourrait être prise dans les semaines à venir.