Crise Algérie-France : Alger aurait-elle gelé la reprise de ses ressortissants expulsés par Paris ?

Crise Algérie-France : Alger aurait-elle gelé la reprise de ses ressortissants expulsés par Paris ?

La position de la France vis-à-vis le plan d’autonomie marocain pour le Sahara occidental déplaît à Alger. Depuis cette reconnaissance, de la part de Paris, les relations entre les deux pays ne cessent de se dégrader. D’ailleurs, Alger a pris la décision de rappeler son ambassadeur à Paris avec effet immédiat.

Après cette première décision, Alger aurait tenté de mettre pression sur Paris, en suspendant la reprise de ses ressortissants clandestins expulsés de France, si on en croit l’hebdomadaire satirique français Le Canard enchaîné.

À LIRE AUSSI >> Sahara Occidental : « La France a plus d’avantages à se rapprocher du Maroc », Driencourt

Alger aurait suspendu la reprise des ressortissants expulsés de France

Mercredi, le Canard enchaîné a fait des révélations selon lesquelles les autorités algériennes tentent de faire pression sur le gouvernement français,  « en renvoyant systématiquement les ressortissants qui ont été expulsés de l’hexagone » vers Paris.

Selon l’hebdomadaire français, qui cite le témoignage d’un haut responsable, des dizaines de clandestins algériens font de simples allers-retours, entre les deux pays. « Les statistiques de Darmanin vont en prendre un coup!« , peut-on lire dans le tweet mis en ligne mercredi 7 août 2024.

Le Canard enchaîné considère cette mesure comme une réponse d’Alger à la position de Paris de reconnaitre « la marocanité du Sahara occidental » et de soutenir le plan d’autonomie proposé par Rabat.

Sahara occidental : l’Algérie critique sévèrement la position de la France

Pour rappel, dans une lettre envoyée, la semaine dernière, au Roi Mohammed VI, le président français, Emmanuel Macron a déclaré que  » le présent et l’avenir du Sahara occidental s’inscrivent dans le cadre de la souveraineté marocaine« .

Saluée par le Maroc, cette position de la France a été reçu avec une vive réaction de l’Algérie, qui soutient les revendications du Front Polisario. En effet, Alger a exprimé « sa profonde désapprobation » face à la position de Paris, la qualifiant de  » surprenante, inappropriée et contre-productive« .

Le gouvernement algérien avait averti « qu’il tirerait toutes les conséquences de cette prise de position, dont le gouvernement français assumera l’entière responsabilité« .

À LIRE AUSSI >> Avenir des relations Algérie – France : les prévisions sombres d’Ahmed Attaf