Suite aux graves incidents survenus, il y a quelques jours au niveau du siège du Front de libération nationale FLN, un nouveau revirement vient ébranler le parti. Des dizaines de membres du Comité central ont été convoqués par la police.
Le 9 septembre dernier, des opposants du secrétaire général de l’ex-parti unique ont pris d’assaut le siège central du FLN dans la capitale Alger. Suite de quoi, le secrétariat du parti a déposé des plaintes contre eux.
Selon le coordinateur de l’instance de coordination du FLN, Mohammed Issaâd, rapporté par le Soir d’Algérie, « Près de soixante-dix membres du Comité central ont été convoqués à l’effet de se présenter au commissariat de police de Tixeraïne, à Bir-Mourad-Raïs, à Alger ».
Selon l’intervenant, lui-même « entendu dimanche avec pas moins de trois chefs d’inculpation retenus contre lui », ces convocations se sont intervenues « suite à une plainte déposée par Abou el Fadhl Baâdji pour violation et saccage du siège national ».
D’ailleurs, l’interlocuteur nie catégoriquement ces accusations, d’autant que les protestataires « n’ont usé d’aucune violence pour s’introduire dans le siège national du parti et y tenir une session ordinaire du comité central au bout de laquelle le retrait de confiance à Baâdji a été adopté », a-t-il affirmé.
La crise persiste
Il est utile de rappeler que des dizaines de membres du comité central du FLN ont tenu, le 9 septembre dernier, un sit-in devant le siège national du parti. Quelques moments après, les protestataires se sont introduits de force dans le siège. Des scènes à la limite violentes ont été largement relayées sur les réseaux sociaux.
Constitués d’opposant de l’actuel secrétaire général du parti, ces militants avaient tenu une session ordinaire du comité central, une fois à l’intérieur du siège. Une réunion qui a débouché sur le retrait de confiance à Bâadji.
Ce dernier a, ensuite réagi, en accusant ses opposants de « baltaguis » et de faire venir des « personnes étrangères au parti ». Avec les derniers évènements ayant ébranlé l’ex-parti unique, force est de constater que la crise au sein du FLN est loin d’être finie.