Le récent sommet des pays non-alignés à Kampala a ravivé les tensions diplomatiques entre l’Algérie et le Mali. Un prétendu document suggérant une initiative algérienne sur la crise malienne a suscité un démenti catégorique de la part des autorités algériennes, soulignant une série de démentis.
En effet, les autorités de transition au Mali ont relayé des allégations infondées attribuant à l’Algérie une initiative au sommet des pays non-alignés. Le ministère des affaires étrangères algérien a réagi avec fermeté, démentant toute implication dans ce prétendu plan. Selon le communiqué officiel, les dispositions relatives à l’accord de paix au Mali ont été adoptées bien avant le sommet.
Il s’agit donc, du troisième démenti de l’Algérie, soulignant son engagement envers la vérité et rejetant les fausses informations diffusées par certaines parties maliennes. Ces allégations sont considérées comme une tentative délibérée de perturber les relations entre l’Algérie et le Mali.
Le ministre des affaires étrangères, Ahmed Attaf, a convoqué l’ambassadeur du Mali à Alger pour réaffirmer le rejet de l’ingérence étrangère. Attaf a souligné l’attachement de l’Algérie à l’intégrité territoriale, à la souveraineté, et à l’unité nationale du Mali. Il a plaidé en faveur d’une approche pacifique pour garantir la paix, la sécurité, et la stabilité durable au Mali.
Conseil de Sécurité de l’ONU : soutien à l’Accord d’Alger
Par ailleurs, le conseil de sécurité de l’ONU a réaffirmé l’importance cruciale de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger en 2015. L’organisme a exhorté toutes les parties signataires à reprendre le dialogue pour assurer la paix et la stabilité. Cependant, les autorités de transition au Mali ont exprimé leur désaccord en annonçant un dialogue direct inter-malien.
La junte militaire au pouvoir au Mali a annoncé la mise en place d’un dialogue direct inter-malien, remplaçant le processus de paix en vigueur depuis 2015. Cette décision a suscité des réactions négatives des groupes rebelles touareg qui rejettent ce qu’ils considèrent comme un « simulacre de dialogue ». Mohamed Elmaouloud Ramadane, porte-parole de la rébellion, a déclaré que cela signifiait la fin de l’accord et le rejet de la médiation internationale.
Face à l’échec prévisible du dialogue inter-malien, la junte a opté pour un retour à la voie diplomatique, visant notamment à normaliser les relations avec l’Algérie. Les ambassadeurs ont repris leurs postes, et des rencontres entre les chefs de la diplomatie des deux pays ont eu lieu en marge du sommet des non-alignés à Kampala.
Cependant, un nouveau rebondissement est survenu avec les autorités de transition au Mali exprimant « de fortes réserves » sur le document final du sommet. Ils estiment qu’il est en déphasage avec la réalité sur le terrain. Le président entrant du MNA, le chef de l’État de l’Ouganda, a assuré que ces réserves seront prises en compte, mais cela n’a pas apaisé les tensions.