Crise climatique : l’AlgĂ©rie entre devoirs et responsabilitĂ©s

Crise climatique : l’AlgĂ©rie entre devoirs et responsabilitĂ©s

Loin d’ĂŞtre une problĂ©matique passagère, la crise climatique prend de l’ampleur et sa cause gagne du terrain au sein mĂŞme des hautes sphères gouvernementales internationales. Le dĂ©fi de rĂ©duire les Ă©missions mondiales en carbone forcent mĂŞme des puissances mondiales rivales Ă  se rapprocher et Ă  collaborer.

Dans le cas des pays en dĂ©veloppement, comme c’est le cas de l’AlgĂ©rie, la prise de conscience se fait timidement. La position de l’AlgĂ©rie tente d’Ă©viter de cĂ©der du terrain Ă  ce sujet, afin de ne pas avoir Ă  payer les pots cassĂ©s par les pays industrialisĂ©s.

C’est dans ce contexte que le prĂ©sident du comitĂ© des affaires Ă©conomiques et financières au conseil de la Nation, vice-prĂ©sident du comité  de l’Ă©nergie, de l’environnement, et de l’eau, M. Rachid Achouri, a participĂ© Ă  une rĂ©union en visioconfĂ©rence afin de discuter les recommandations qui seront prĂ©sentĂ©es pour approbation Ă  la tenue de la seizième session de l’AssemblĂ©e parlementaire de l’Union pour la MĂ©diterranĂ©e, qui se tiendra dĂ©but dĂ©cembre 2021.

Le dĂ©putĂ© n’a pas hĂ©sitĂ© Ă  qualifier la crise climatique de « prioritĂ© mondiale », tout en soulignant que « la responsabilitĂ© historique de l’AlgĂ©rie », est quasi inexistante. Cette position rejoint celle affichĂ©e Ă  l’occasion de la COP 26, ou la responsabilitĂ© des pays dĂ©veloppĂ©s a Ă©tĂ© pointĂ©e du doigt par l’AlgĂ©rie.

L’AlgĂ©rie s’en lave les mains

Le même intervenant a affirmé que « le phénomène du changement climatique est une priorité mondiale qui nous oblige à discuter des voies, des moyens, et des mécanismes appropriés pour y faire face, mais aussi à étudier des mesures mondiales afin de préserver la planète ». 

Le dĂ©putĂ© ajoute que « ces dĂ©règlements climatiques ne sont pas seulement un facteur multiplicateur de menaces Ă  la paix et Ă  la sĂ©curitĂ© mondiales, notamment en MĂ©diterranĂ©e et en Afrique, ils exacerbent Ă©galement les tensions, l’insĂ©curitĂ© et les flux migratoires ».

MalgrĂ© cela, le reprĂ©sentant de l’AlgĂ©rie a tenu Ă  souligner que « l‘AlgĂ©rie, tout comme la plupart des pays en voie dĂ©veloppement, ne possède aucune responsabilitĂ© historique dans le phĂ©nomène de rĂ©chauffement climatique et dans l’augmentation du niveau mondial des taux d’Ă©mission de gaz Ă  effet de serre ».

Selon M. Achouri, Alger appelle Ă  « fortement Ă  appliquer des mesures et des approches qui assurent un Ă©quilibre des intĂ©rĂŞts entre tous les États signataires de l’Accord de Paris conclu en 2015″. Le parlementaire a Ă©galement plaidĂ© pour « un système climatique mondial Ă©quitable, efficace et stimulant les efforts de la communautĂ© internationale ».