Alger a traversé, depuis le début de cet été, ce que plusieurs régions du pays vivent au quotidien, et ce, depuis plusieurs années. La crise d’eau est sur toutes les langues, et toujours aucune goutte dans les robinets depuis des jours, dans le cas de certains habitants de la capitale. Face à cette situation, des mesures d’urgence se sont imposées aux autorités compétentes.
Les Algériens ont été étonnés hier par la dernière circulaire des services de la wilaya d’Alger. En effet, ces derniers ont annoncé que l’activité des stations de lavage Auto sera partiellement suspendue jusqu’à nouvel ordre. Cette décision, bien que prise avec légèreté par certains, trahit cependant l’ampleur de la crise. C’est dans ce cadre que le Wali d’Alger a dévoilé, pendant la même journée, le nouveau plan de rationnement des ressources en eau pour la capitale.
Crise passagère ou bien défi à long terme ?
Omar Boukroua , directeur central au sein du ministère des ressources hydriques, a dévoilé aujourd’hui un plan d’urgence qui devrait faire face à la crise d’eau que connait la wilaya d’Alger et certaines autres wilayas du centre du pays. Selon ce responsable, le plan vise à atteindre une production en eau de plus de 900 000 mètres cube, mais aussi à creuser 173 puits artésiens et 120 autres puits qui seront lancés dans les prochains jours.
Omar Boukroua, dans une déclaration accordée à Al Bilad TV, a soutenu qu’il s’agit simplement de quelques perturbations, et que la situation actuelle « ne doit pas être qualifiée de crise ». Il s’agit selon ce responsable d’un simple résultat des changements climatiques constatés ces dernières années.
Apparemment « la situation est sous contrôle dans l’est du pays », confie ce responsable, ce qui laisse entendre que ce n’est pas le cas à ALGER, qui constitue un cas plus préoccupant, car elle est alimentée essentiellement grâce aux eaux de surface, alors que la pluviométrie est de plus en plus faible. Afin de régler ce problème, la première solution a été le rationnement. Mais à moyen terme, un plan d’urgence a été élaboré, et qui vise à exploiter les ressources hydriques souterraines, mais aussi le lancement de l’activité de trois stations de dessalement, indique enfin le responsable.