À cause des changements climatiques, l’Algérie a vite été tirée d’un sommeil tranquille. La pluviométrie dessine une courbe descendante, causant ainsi des barrages vides, ce qui a été accéléré aussi par des habitudes très peu saines de consommation.
Hier mardi, le ministre des ressources en eau et de la sécurité hydrique, Karim Hosni, a présidé une réunion de son secteur. Cette démarche vise à élaborer un plan d’urgence qui permettra d’éviter, à partir de ce mois de ramadan, une crise de l’eau qui risque d’être pire que celle de l’année passée.
Crise de l’eau : comment éviter la certitude ?
La réunion a traité de toutes les surprises, mais aussi de toutes les certitudes, auxquelles l’Algérie va devoir se confronter et qui pourraient la plonger dans une crise de la soif cet été. Les responsables du secteur de l’eau se sont surtout penchés sur la faible pluviométrie qui fait que les barrages restent encore, alors qu’on touche à la fin de l’hiver, à un niveau bas.
Au moment où le réserves s’amenuisent de plus en plus, on arrive à un moment ou la consommation va connaître une hausse. En attendant cette certitude, et si les pluies n’amorcent pas un retour, le ministère n’a que se préparer à une crise précoce. À ce sujet, le ministre des ressources hydriques a ordonné d’accélérer l’achèvement de la construction de 5 stations de dessalement dans les wilayas de Tipaza, Boumerdes, Béjaia, Taref et Oran. Chacune de ces stations assurera une quantité de 300.000 M3 par jour.
La question de la consommation a été également abordée dans la réunion. Le premier responsable du secteur a commencé par son département. Les ministères sont alimentés en eau sans interruption, contrairement aux mairies soumises au rationnement. Karim Hosni a appelé aussi à régler les problèmes des fuites responsables du gâchis de quantités considérables d’eau.
Selon le ministère, les pluies enregistrées dernièrement sont loin de mettre l’Algérie hors du danger lié à la sécheresse. Ce plan d’urgence vise à éviter la crise pour ce mois de ramadan, mais aussi à éviter le scénario de l’année passée pour cet été.