Depuis plusieurs mois, l’Algérie fait face à une importante crise de l’eau. Dans la capitale, un plan de rationnement d’eau a été mis en place. Faute d’organisation, il n’est pas toujours respecté par le distributeur.
Pour mettre fin à cette crise, le président Abdelmadjid Tebboune a donné, lors du dernier conseil des ministres, plusieurs instructions pour faire bouger les choses au sein des autorités chargées de régler ce problème.
En application des instructions du chef de l’état, deux filiales de la « Sonatrach » (AEC et GCB) et société « Cosider canalisation » ont procédé à la signature de lettres d’engagement pour la réalisation de trois stations de dessalement d’eau de mer.
Une première phase du « plan d’urgence »
Présent à la cérémonie de signature des lettres d’engagement, le ministre des Énergies Mohamed Arkab a fait une déclaration à la presse durant laquelle il a apporté des précisions sur ce plan d’urgence.
« Dans sa première phase, ce plan prévoit la réalisation d’une station de dessalement d’eau de mer d’une capacité de 250.000 m3/j à Alger, une autre à Boumerdes (Cap Djenat) d’une capacité de 400.000 m3/j et une troisième station à El Tarf avec 250.000 m3/j (…) D’autres projets sont en phase d’étude. Ils concerneront les wilayas de Tizi Ouzou, de Béjaïa, d’Oran, de Mostaganem, de Jijel et de Skikda », a-t-il dit.
Pour sa part, le ministre des Ressources en eau, Karim Hasni, a fait savoir que la mise en service de ces trois stations permettra « de réduire de 72% le recours aux eaux superficielles de la wilaya d’Alger ».
« La réalisation, à moyen terme, de deux grandes SDEM, une à Alger-Est et l’autre à Alger-Ouest, d’une capacité de 300.000 m3/j chacune, ce qui permettra de couvrir à 130% les besoins, assurés actuellement par les eaux superficielles », a-t-il expliqué.