Les épisodes de manque d’oxygène médical dans les structures sanitaires ne semblent pas être finis. Après une nuit de détresse à l’EPH de gynéco-obstétrique de Sidi Bel Abbès, les personnels soignants ont décidé d’investir la rue afin de dénoncer cette situation.
Après l’épuisement des stocks d’oxygène médical, plusieurs médecins et autres personnels du staff médical de l’EPH gynéco-obstétrique de Sidi Bel Abbès ont décidé de passer à l’action en organisant une brève manifestation afin de réclamer de l’oxygène pour leurs malades.
Selon ce qu’a rapporté ce mercredi le quotidien El Watan, les protestataires ont momentanément bloqué la circulation du tramway en scandant d’une seule voix : « Ramenez-nous de l’oxygène ! ». La manifestation a eu lieu peu avant midi, selon la même source.
Une sage-femme parmi les protestataires a alerté que plusieurs patients se retrouvent menacés par cette rupture qui intervient en pleine crise épidémique. « Des femmes enceintes et des nouveau-nés sont en danger de mort imminente », a-t-elle lancé lors de la manifestation.
« On risque de se retrouver avec plusieurs morts dans les prochaines heures »
Un autre médecin gynécologue rapporté par le même journal précise qu’une rupture de stock est survenue durant la soirée du lundi. « Si cette situation perdure, on risque dans les prochaines heures de se retrouver avec plusieurs morts », a-t-il averti.
À travers leur action, les personnels soignants de l’EPH de gynéco-obstétrique de Sidi Bel Abbès, ont exprimé leur mécontentement quant à l’inertie des autorités locales, dont le DSP et le wali, face à la situation.
« Nous avons frappé à toutes les portes pour éviter le pire aux nouveau-nés et aux parturientes souffrant de complication, mais sans que personne ne daigne de nous prêter assistance », soulignent les médecins protestataires.
Même constat auprès des membres du Comité scientifique Covid-19 de la wilaya. Le président dudit Comité, Pr Taleb affirme dans une déclaration à la radio locale « qu’aucune audience n’a été accordée par le wali aux membres du Comité depuis le début de la flambée de l’épidémie ».