La crise du pain devient de plus en plus insistante, et le ministère se trouve dans l’obligation de trouver une réponse aux réclamations des boulangers. Une baguette à 15 dinars semble cependant une chose qui ne se réalisera pas de sitôt, fait savoir aujourd’hui un responsable du département de Rezig.
« Le ministère du Commerce refuse catégoriquement toute hausse dans le prix de la baguette de pain subventionné », a déclaré aujourd’hui Ahmed Mokrani, Directeur de l’organisation des marchés et des activités commerciales au ministère du Commerce, dans une déclaration faite lors de son passage sur une émission du Echourouk TV.
Le responsable a également confié que ses services ont enregistré que des boulangers, au niveau de six différentes wilayas, ont quand même apporté une hausse dans le prix de la baguette subventionnée, et l’ont affiché à 15 dinars. Cela « est inacceptable », selon M. Mokrani qui explique « que la farine est subventionnée par l’état qui importe chaque année plus de 7 millions de tonnes ».
Trouver une sortie de crise
Toujours selon le même responsable, les services du Ministère ont déjà répondu favorablement à certaines demandes faites par les boulangers. Il cite notamment, les demandes liées à la régularité et à la continuité des opérations d’alimentation par la farine subventionnée et à la lutte contre le phénomène de vente de pain sur les trottoirs.
D’autres demandes qui concernent les coûts de l’électricité, du gaz, de l’eau et d’autres nécessités ont été communiquées aux services concernés du ministère.
Mokrani va plus loin et assure qu’un rapport complet a été préparé par le ministère, afin de pouvoir prendre en charge et de satisfaire les demandes des boulangers. Ce rapport tend à la fois à garantir la marge bénéficiaire des boulangers, mais aussi à protéger le pouvoir d’achat des citoyens.
« Le rapport a été envoyé et il est déjà en cours de traitement », ajoute Mokrani qui précise qu’il y a « une évolution positive ». Pour conclure, le responsable dévoile que parmi les points inclus dans ce rapport, il y a la possibilité d’un recours à une réduction d’impôts et de taxes douanières à la faveur des boulangers.