Crise libyenne : le dernier accord doit être renforcé par l’adhésion d’autres parties de l’intérieur du pays

Crise libyenne : le dernier accord doit être renforcé par l’adhésion d’autres parties de l’intérieur du pays

Le représentant spécial du président de la Commission de l’UA en Libye, Moundhir El Rezki, a estimé lundi à Oran que le dernier accord politique conclu sous l’égide de l’ONU doit être renforcé par l’adhésion d’autres parties de l’intérieur de la Libye.

Des parties de l’intérieur de la Libye avaient refusé de parapher l’accord politique, conclu le 17 décembre dernier, du fait des réserves formulées au sujet de certains aspects contenus dans le document, a rappelé, dans une déclaration à l’APS le même responsable, en marge des travaux du 3ème séminaire de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique, qui se tient à Oran.

Il a souligné la nécessité d’accorder un intérêt à ces parties et de prendre connaissance de leurs propositions afin d’ »assurer leur adhésion à l’accord politique et à sa mise en oeuvre sur le terrain », a-t-il précisé, déplorant le fait que ces parties absentes ne soient pas mentionnées dans le contenu du document.

« La mise en oeuvre de l’accord serait difficile sans la solidarité de toutes les parties libyennes, leur adhésion et leur soutien pour donner toutes les chances de sa réussite », a-t-il soutenu.

Le même responsable a également considéré que la mise en oeuvre de l’accord doit bénéficier du soutien des pays voisins et des communautés africaine et internationale.

Dans ce cadre, il a rappelé les initiatives menées par les pays voisins pour soutenir le processus de règlement de la situation en Libye, mettant en exergue l’importance de la réunion d’Alger (1er décembre 2015) inscrite dans le cadre des efforts onusiens visant à soutenir la solution pacifique en Libye, ainsi que les réunions de Tunis (10 et 11 décembre) et de Rome (13 décembre).

Par ailleurs, le diplomate a qualifié la situation sécuritaire prévalant en Libye « d’instable », mettant en garde contre les risques d’un déploiement rapide des groupes armées, à l’image du Daech, et de la prolifération et de la circulation des armes constituant un danger pour la sécurité des pays voisins.

« Toute action visant à mettre en oeuvre un accord en Libye nécessitera une coordination avec les pays frontaliers avec ce pays », a-t-il estimé.