Le président du Haut conseil islamique malien, Mohmoud Dicko a affirmé mercredi à Bamako qu’il était « difficile de rêver d’une paix au Mali sans l’engagement de l’Algérie », soulignant le rôle « primordial » qu’elle a joué pour la résolution de la crise dans ce pays.
« Il est difficile de rêver d’une paix au Mali sans l’implication de l’Algérie. Sans l’engagement de l’Algérie, c’est pratiquement impossible », a déclaré M. Dicko dans un entretien accordé à la presse algérienne à la veille de la signature de l’accord de paix et de la réconciliation intermalien, prévu vendredi à Bamako.
Il a ajouté que le peuple malien mesurait « à sa juste valeur » l’action « soutenue » déployée par l’Algérie pour le rétablissement de la paix et la stabilité au Mali.
Evoquant la signature de l’accord de paix et de la réconciliation, prévue vendredi à Bamako, M. Dicko a soutenu que c’était un évènement « historique » pour le pays et la sous-région, lançant ainsi un appel à la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) pour rejoindre « le bateau de la paix afin que nous puissions accoster vers le bonheur à travers la reconstruction de notre pays ».
« C’est le début de la réconciliation et le prélude à la fin de la crise et une lueur d’espoir qui se présente pour tout le Mali », a-t-il affirmé.
De son côté, le secrétaire général de la jeunesse arabe du Mali, Sidi Aly Ould Bagna croit « fermement » que l’accord de paix et de la réconciliation, une fois signé, sortirait le Mali du « calvaire et la répétition des conflits ».
Il a expliqué que le problème du Mali consistait en « la mal gouvernance et la classification des Maliens en deux catégories, ceux d’en haut et ceux d’en bas, créant ainsi des frustrations ».
« Les populations veulent le développement. Nous voulons un nouveau Mali avec un nouveau contrat social, fondé sur la justice, l’équité et la répartition équitable des postes de responsabilité et des richesses », a-t-il revendiqué.
La CMA paraphera jeudi à Alger l’Accord de paix et de la réconciliation intermalien, déjà paraphé par le gouvernement malien et groupes engagés au sein de la Plateforme d’Alger
Les parties maliennes au dialogue pour le règlement de la crise dans la région nord du Mali avaient déjà paraphé le 1er mars dernier à Alger un accord de paix et de réconciliation sous la supervision de la médiation internationale, conduite par l’Algérie, en tant que chef de file.
Le document avait été paraphé par le gouvernement et les mouvements engagés dans la plateforme civile), à savoir le Mouvement arabe de l’Azawad (MAA, dissident), la Coordination pour le peuple de l’Azawad (CPA) et la Coordination des Mouvements et Fronts patriotiques de résistance (CM-FPR).
Cependant la CMA regroupant le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), le Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA) et le Mouvement arabe de l’Azawad (MAA) avait demandé « une pause » pour consulter leur base militante avant de parapher le document.