« La conjoncture économique actuelle du pays ne nous permet pas de lancer des appels d’offres pour l’exploration pétrolière sauf si les entreprises étrangères sont prêts à accompagner le pays dans ce type de réalisation » indique Noureddine Bouterfa, ministre de l’Energie, lors du discours de clôture des travaux du forum énergétique, organisé au centre international des conférences (CIC), à Alger.
La chute des prix du pétrole sur le marché mondial depuis deux ans est la cause principale du recul des investissements dans le secteur des hydrocarbures. « Depuis 2015, les investissements dans ce secteur ont baissé de 50% », souligne Bouterfa, qui a déploré les répercussions négatives de ce ralentissement sur le lancement et l’avancement des projets. L’Algérie n’est pas le seul pays à pâtir de la chute des prix. Toutes les économies mondiales sont victimes de cette conjoncture. Pour faire face à cette crise et à la chute erratique des cours du pétrole, le ministre algérien de l’Energie a appelé tous les pays participants à agir rapidement sur l’offre et la demande qui sont les seules maitresses du marché économique et financier. L’évolution erratique des prix n’arrange aucun pays qu’il soit producteur ou consommateur.
Pour faire face à l’évolution négative du marché pétrolier, les pays se sont accordés sur la nécessité d’encourager la transition énergétique via le développement des énergies renouvelables qui est une alternative durable, contrairement aux énergies fossiles. Le dialogue qui a regroupé tous les ministres et délégués participants à cette rencontre s’est articulé sur le développement industriel, humain et des énergies renouvelables. Durant ces sessions qui se sont déroulées à huis clos, les invités ont chacun exposé leur expérience ainsi que les perspectives de l’avenir. « L’Algérie doit profiter des expériences des autres pour réussir sa transition énergétique. Plus de 300 mégawats sont en service, en attendant de lancer d’ici la fin de l’année le projet de réalisation d’une centrale de 4000 mégawats » indique le ministre. Il estime que la dynamique engagé dans chaque dialogue se traduit par la détermination de chaque partie à aller de l’avant. « Les obligations et engagements des officiels dans leur pays ne les ont pas empêchés de prendre part à ces travaux et de contribuer à l’enrichissement du dialogue » renchérit-il.
De son côté, le SG du forum Xiansheng Sun, a salué les efforts de l’Algérie dans l’organisation de cet événement, estimant que les recommandations qui ont découlé de ces deux jours de dialogue seront une bonne initiative pour aboutir à des solutions en adéquation avec le marché actuel. La prochaine édition du forum sera organisée en Inde et celle de 2018 sera co-organisée par la Chine et la Corée du Sud. Dans quelques instants, les pays membres de l’Opep entameront leur réunion.