L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) a rendu public hier son rapport mensuel sur l’état du marché pétrolier dans le monde. Ainsi, l’OPEP a livré ses prévisions concernant la croissance de la demande mondiale de pétrole en 2022.
Ce jeudi 11 août, l’OPEP a publié son rapport mensuel sur l’état du marché pétrolier. Dans son rapport, l’Organisation a baissé sa prévision de croissance de la demande mondiale de pétrole en 2022. Justifiant cette baisse par l’impact économique du conflit armé entre la Russie et l’Ukraine ainsi que l’inflation de la Covid-19 et les mesures pour contrer sa propagation.
D’après l’OPEP, la demande de pétrole augmentera de 3.1 millions de barils par jour, soit 260 000 barils par jours de moins que la précédente prévision. Toutefois, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole a maintenu son estimation quant à la croissance de la demande de pétrole en 2023 à 2.7 millions de barils par jour.
Par ailleurs, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole n’a pas manqué de rappeler l’effondrement de la consommation de pétrole en 2019 à cause de la pandémie du Coronavirus. Selon l’OPEP, la consommation a rebondi au cours de cette année, seulement les perspectives de croissance pour 2022 ont été rattrapées par les prix élevés du brut et la situation sanitaire en Chine.
Croissance de la demande de pétrole : divergence entre l’OPEP et l’AIE
Dans ce même contexte, il convient de souligner que les prévisions de l’OPEP contredisent ceux de l’Agence internationale de l’énergie (AIE). Qui avait annoncé, le même jour que l’OPEP, un relèvement de sa prévision de demande de pétrole pour l’année 2022. Alors que l’OPEP prévoit une baisse, l’AIE a prévu un relèvement de 380.000 barils par jours pour atteindre 20.1 millions de barils.
« L’offre pétrolière mondiale doit encore augmenter de 1 million de barils par jours d’ici la fin de l’année. Mais avec une offre de plus en plus soumise à des risques de perturbation, un autre rebond des prix ne peut pas être exclu », a estimé l’AIE.
Sur un autre volet, dans son rapport mensuel, l’OPEP a aussi revu à la baisse ses provisions de croissance économique pour l’année 2022. En effet, l’Organisation a abaissé ses prévisions de 3.5 % à 3.1 % pour l’année en cours, et à 3.1 % aussi pour l’année à venir.
Cependant, elle a estimé que la croissance est encore solide en comparaison aux niveaux de croissance d’avant la pandémie de la Covid-19. Rappelant, dans ce même sens, qu’avant la pandémie, les niveaux de croissance étaient légèrement au-dessus de la moyenne, alors qu’ils ne faisaient même pas face au contexte actuel. Ce qui, d’après l’OPEP, laisse planer le doute quant à une éventuelle baisse.
Hydrocarbures : les prix du pétrole ce vendredi 12 août
Selon les chiffres du site OilPrice, ce vendredi 12 août, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre a baissé de 1.64 % pour atteindre les 97.96 dollars le baril. De son côté, le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison en septembre a perdu 1.93 % pour s’établir à 92.41 dollars le baril.
Concernant le pétrole algérien, le Sahara Blend, il affiche très peu de variations et se maintient à 117.77 dollars le baril, d’après la même source. Et ce, après avoir enregistré un record en juin dernier, frôlant les 130 dollars le baril, à 129,87 dollars le baril.